Nulle société véritable ne peut vivre sans l'existence d'un pouvoir qui assure sa cohésion, son organisation interne et sa permanence par une législation règlementant les relations des membres qui la composent.
L'appartenance au groupe social entraîne inévitablement des obligations corrélatives de l'Etat à l'égard des citoyens et des citoyens à l'égard de l'Etat. C'est pourquoi le problème politique est d'emblée un problème moral, celui des droits et des devoirs de l'autorité politique et de ceux qui y sont soumis. Il existe une morale civique et politique qui intéresse la situation de l'homme dans l'Etat, les rapports de l'autorité et de la liberté, les pouvoirs de l'Etat, la nature des institutions et surtout la source de la souveraineté de l'Etat. Le problème politique est essentiel car il importe à la liberté à la dignité au bonheur de l'homme. Il renvoie à une certaine métaphysique de l'homme. C'est pourquoi tous les philosophes ou presque ont développé une philosophie politique : PLATON, ARISTOTE, HOBBES, ROUSSEAU, KANT, HEGEL etc... (Seul absent : DESCARTES) (...)
[...] L'Etat est l'expression du bien. Là règnent à la fois bonheur des sujets et vérité. On connaît la réaction du XVIII° siècle contre l'absolutisme monarchique. Mais d'une part, l'Etat reste ou devient plus absolu que jamais, d'autre par se développe un avatar de l'absolutisme ou le despotisme éclairé. On admet que l'Etat reste absolu à condition qu'il soit soumis à la raison qui doit gouverner. Si l'Etat est un agent de la raison, il sera légitimement fort et autoritaire. Grâce à son absolutisme en effet, il fera aboutir les réformes concrètes dictées par la raison, nécessaires au progrès, conformes au bonheur terrestre, susceptibles de modifier l'environnement socio- économique. [...]
[...] Il est leur multitude unie en une seule personne qui les représente tous. Il y a transfert par chacun de son droit total et absolu sur toute chose à la personne unique afin qu'une seule désormais possède un droit absolu. Les conventions sans le glaive (sword) ne sont que des mots (Word) C'est le tour de force de HOBBES d'avoir fondé sur la procédure du contrat, une souveraineté absolue et indivisible. Ce contrat peut se formuler ainsi : j'autorise cette personne (l'Etat) et je lui abandonne mon droit de me gouverner moi-même à cette condition que tu abandonnes ton droit et que tu autorise toutes ses actions de la même manière C'est une vraie métamorphose, un changement de nature, une mutation totale. [...]
[...] Il faut éviter de confondre la mentalité anarchiste avec la mentalité révolutionnaire. Le révolutionnaire n'est pas l'ennemi de l'autorité sociale, il prétend seulement subsister à un ordre condamné un ordre nouveau et plus juste, fut-ce au prix du désordre provisoire entraînant le bouleversement des institutions établies. d. Si l'anarchisme est une utopie, son existence peut sembler utile. En effet l'anarchise dénonce les abus du pouvoir. Il constitue une sorte de garde-fou qui rappelle les droits des individus. III. LA TOUTE PUISSANCE DE L'ETAT OU L'ABSOLUTISME ET LE TOTALITARISME Certains théoriciens développent la thèse d'un état tout puissant qui transcende les individus. [...]
[...] La conception anarchique peut paraître contradictoire. L'instauration du système anarchique nécessite une organisation sociale et politique impliquant sous une forme une autre autorité que l'on veut abolir. L'anarchisme supposerait une bonne volonté des individus, bonne volonté qui n'est pas évidente. b. Sur le plan pratique, l'anarchisme se traduirait par l'absence d'ordre, par le règne du plus fort, par la violence et donc par l'absence e libertés. Si la liberté est un droit inaliénable, encore faut-il qu'il y ait un pouvoir capable de faire respecter ce droit. [...]
[...] NB : le Communisme. Dans sa philosophie de l'histoire distinguait trois phases : la révolution prolétarienne mettant fin à la domination de la bourgeoisie, la phase transitoire de la dictature du prolétariat qui avait un double but (augmenter a production et la liquidation des séquelles de la bourgeoisie), et enfin la phase de la société sans classes ni Etat. En fait, le communisme dans tous les pays où il s'est instauré a donné lui à un totalitarisme d'Etat. Le communisme, comme tout régime totalitaire, se caractérise par la monopolisation de l'activité politique par un parti unique, par son fanatisme idéologique, par l'étatisation intégrale des moyens de violence et de persuasion, par la toute-puissance de l'armée et de la police, par la soumission de la société civile à la toute-puissance de l'Etat. [...]
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