N'est-on moral que par intérêt ? - publié le 12/01/2019

Thèmes abordés

Moral, morale, moralité, devoir, Kant, Nietzsche, Par delà le Bien et le Mal, David Hume, protéger ses intérêts, principes moraux

Résumé du document

Avant de répondre à la question "N'est-on moral que par intérêt ?", il convient d'analyser les termes du sujet.

La morale est constituée d'un ensemble de règles de conduite, de devoirs que l'être humain respecte afin d'être considéré comme raisonnable. Elle permet d'établir la distinction entre le bien et le mal. Lorsque nous réfléchissons au sens que nous voulons donner à notre vie, nous posons le problème de la morale.

Extraits

[...] La morale est désintéressée. En effet, une personne qui ment à une autre personne en inventant un quelconque propos par intérêt, c'est lui faire du mal, c'est immoral. Mais une personne qui cache la vérité, qui ne dit rien pour protéger une personne, pour éviter la souffrance, c'est de la morale. Mais l'intérêt individuel ne signifie pas spécifiquement être égoïste. En effet, nous pouvons être moraux par respect de l'autre, pour préserver la paix. Une décision professionnelle, médicale, peut aussi être décidée en fonction des principes moraux de la personne pour l'intérêt personnel, le bien-être de la personne sans avoir de notion d'égoïsme. [...]

[...] Certes, nous avons des principes à respecter pour vivre en communauté, mais à ces principes, nous y ajoutons des émotions. Notre morale vidée de ces affects, rendrait notre société infertile et privée d'ambitions. De plus, la morale protège les intérêts de l'être humain, car « être moral » permet d'éviter les conflits et de faire régner l'ordre. Que cela soit individuellement ou communautairement, il existe un lien entre « être moral » et « agir par intérêt ». L'un n'exclut pas l'autre. En conclusion, l'intérêt n'est pas l'unique raison d'être de la morale. [...]

[...] La morale est désintéressée. Si nous prétendons que nous sommes « moral » que par intérêt, cela serait une négation des valeurs morales. Penser comme Kant, que l'action morale se résume au respect du devoir est trop restreint, car il existe aussi le respect des sentiments de chaque individu. Nous nous devons de respecter des principes moraux pour mener une vie paisible et respectueuse en communauté. Mais parallèlement, afin de progresser personnellement dans la vie, nous devons tenir compte de nos affects en plus des principes moraux pour atteindre notre intérêt. [...]

[...] Nous conclurons en répondant à la question initiale : « N'est-on moral que par intérêt ? ». I. La notion de morale Au préalable, la notion de morale, selon la pensée de Kant, se limiterait à la notion du devoir. « La morale n'est donc pas à proprement parler la doctrine qui nous enseigne comment nous devons nous rendre heureux, mais comment nous devons nous rendre dignes du bonheur. » (Kant) Kant fait abstraction des sentiments, de la notion d'intérêt. [...]

[...] N'est-on moral que par intérêt ? Avant de répondre à la question « N'est-on moral que par intérêt ? », il convient d'analyser les termes du sujet. La morale est constituée d'un ensemble de règles de conduite, de devoirs que l'être humain respecte afin d'être considéré comme raisonnable. Elle permet d'établir la distinction entre le bien et le mal. Lorsque nous réfléchissons au sens que nous voulons donner à notre vie, nous posons le problème de la morale. Quant à « L'intérêt », il englobe tout ce qui convient au bien-être d'une personne ou d'une communauté. [...]