Avons-nous assez de pouvoir, de puissance pour être maîtres de notre vie ? La difficulté serait alors de savoir comment acquérir assez de pouvoir pour parvenir à cette fin idéale. Cependant, dès que l'on réfléchit, le problème se complique : la liberté humaine, ici en question, ne rencontre pas seulement des contraintes extérieures qu'il faudrait annihiler, mais aussi une sorte de contrainte intérieure, qui oblige la volonté à ne pas faire n'importe quoi. La question serait donc de savoir en quel sens on est le maître de sa vie.
Pour répondre à ces différents problèmes, nous allons voir dans un premier temps que l'Homme n'est pas maître de sa vie, il est sous influence ; mais aussi dans un deuxième temps, qu'il arrive à dépasser ces contraintes et que finalement c'est sa liberté qui permet d'affirmer le contraire.
[...] Von Hayek : L'homme n'est pas le maître de son destin et ne le sera jamais ; sa raison même progresse toujours en le poussant vers l'inconnu et l'imprévisible, et c'est là qu'il apprend de nouvelles choses Alors, il y a bien une maîtrise de la vie, mais cette maîtrise ne peut provenir que de notre raison. La vertu est ce qui doit nous guider, Aristote montre la nécessité d'une vertu, qui nous indique une conduite à vivre. Ce ne serait donc rien d'autre que la vertu, la sagesse qui conduit ma vie. [...]
[...] C'est en cela que l'on devient maître de sa vie. Cela implique que les autres nous empêchent ce sont des entraves. Il convient de voir alors que pour Sartre : L'enfer c'est les autres Les autres seraient vraiment ceux qui sont les maîtres de nos vies, on peut se rappeler qu'un individu base ses faits et gestes en fonction de la réaction des autres, par conséquent ce serait alors peut-être eux les maîtres de nos vies. Dès lors, on est maître de sa vie que lorsqu'on est en dehors de cette sphère de l'amitié, lorsque le regard d'autrui n'importe plus. [...]
[...] Mais, la domination n'est-elle que physique ? Ne serait-elle pas non plus psychique ? On a vu que la domination pouvait être subie physiquement à travers l'avènement de la post modernité, mais cette domination ne se réduit pas qu'à cela : elle est aussi psychique. On peut citer Sigmund Freud : Le moi n'est pas le maître dans sa propre maison Pour lui, il existe des facteurs qui sont inconnus de notre conscience et qui la dominent. La réalité, les pulsions et le surmoi dominent le moi. [...]
[...] Cela signifie-t-il pour autant qu'il n'est pas maître de sa vie ? 1. L'Homme a besoin d'un apprentissage de la vie et cet apprentissage peut se faire seul Certaines choses de la vie comme les besoins, les désirs, la souffrance et la discipline supposent difficultés et apprentissage. Il faut acquérir certaines dispositions, certaines aptitudes pour faire face aux épreuves de la vie. Il y a vraiment une possibilité d'un apprentissage de la vie, d'un travail de soi sur soi (par exemple on peut citer le beautiful looser C'est des pierres de l'échec qu'on fonde le mur de la victoire disait Mao, cela illustre exactement cette idée selon laquelle on devient maître de sa vie une fois que l'on a pris conscience de la valeur qu'elle importe et du sens qu'on veut lui donner. [...]
[...] Dans Matrix, Néo, avant de choisir de découvrir réellement le monde qui l'entoure, vivait dans la matrice. Il vivait dans un monde qui ne correspondait en rien à celui qui est vraiment. Aujourd'hui c'est le cas de ces enfants japonais qui passent des journées entières à rester devant un poste de télévision et à jouer aux jeux vidéo. Ces enfants sont tellement accros à leurs jeux qu'ils ne vivent même plus leurs vies. Peut-on alors affirmer qu'ils sont les maîtres de leurs vies ? [...]
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