Est-il absurde de vivre pour des idées, absurdité, idée, philosophie, pensée, Laurianne Fressy, agence pour la création d'entreprises APCE, idéologie, création
Dans sa chanson "Les anarchistes", Léo Ferré parle des anarchistes comme des sauvages ayant "l'âme toute rongée par des foutues idées". Il s'agit pour lui de montrer la stupidité des revendications de ce mouvement qui défend des principes dans la brutalité. L'homme, contrairement à l'animal, est un être pensant c'est-à-dire qu'il lui est possible de réfléchir, de se poser des questions, de se créer des opinions. Cette faculté qui le différencie nettement du non pensant permet notamment la construction, la naissance d'idées. Nous pouvons définir celle-ci comme des façons de faire, des manières de concevoir, des conceptions de l'esprit. Nous ne cessons d'avoir des idées que nous considérons plus ou moins, qui ont peu ou beaucoup d'importances, et ce, car c'est dans notre nature d'être humain. Mais faut-il considérer qu'elles sont importantes au point de vivre pour elles ? N'est-il pas absurde, c'est-à-dire illogique, d'y consacrer une si grande importance ? Faut-il au contraire les accepter et favoriser leur investissement dans nos vies ? Dans une première partie, nous verrons que vivre pour des notions, des conceptions, des idées est contraire à la raison, totalement insensé et qu'il faudrait les limiter, voire les supprimer. Puis, pour finir, nous observerons que les idées permettent beaucoup de choses et qu'accepter qu'elles prennent de l'ampleur dans nos vies est indispensable et contribue à notre bien-être.
[...] Une vie sans idée est aussi une vie platonique Une vie sans idée est aussi une vie platonique, ennuyeuse qui n'a plus de sens, car l'humain est un être doté de la pensée qui lui permet d'effectuer bien plus de choses que s'il ne pensait pas, et imaginer qu'il ne puisse plus développer d'idée revient à dire qu'il est réduit à des actions uniquement naturelles. Cela signifie que nous redevenons des animaux, ayant pour unique but le fait de se nourrir, de se reproduire . c'est-à-dire toutes actions qui ne demandent pas de mobilisation intellectuelle. Alain Badiou, philosophe français affirme lui-même que « La vie sans idée n'est pas une vie, mais une survie ». Avoir des idées signifie que nous nous fixons des objectifs, une raison de vivre. [...]
[...] Pendant les guerres et notamment la Seconde Guerre mondiale, les soldats allemands qui décidaient de déserter, échappant à l'idée qu'il faut combattre se sont tous fait abattre. On les estime à plus de Certaines mésententes semblent dépasser l'esprit humain, le rendre fou, allant jusqu'à l'usage de la violence. Sans entente collective, il ne peut pas y avoir de paix et sans paix, nous ne vivons pas tranquillement. L'idée serait un facteur de division des êtres humains et de déclenchement d'oppositions. Tout conflit a d'ailleurs pour source des mésententes sur des idées. L'idée nous use, nous fatigue et nous mène à notre perte. [...]
[...] Est-il absurde de vivre pour des idées ? Dans sa chanson « Les anarchistes », Léo Ferré parle des anarchistes comme des sauvages ayant « l'âme toute rongée par des foutues idées ». Il s'agit pour lui de montrer la stupidité des revendications de ce mouvement qui défend des principes dans la brutalité. L'homme, contrairement à l'animal, est un être pensant c'est-à-dire qu'il lui est possible de réfléchir, de se poser des questions, de se créer des opinions. Cette faculté qui le différencie nettement du non pensant permet notamment la construction, la naissance d'idées. [...]
[...] Cependant, ces idées peuvent s'avérer indispensable, et vivre pour elles devenir un acte logique, car de nombreuses conséquences sont bienfaisantes pour un individu ou un groupe d'individus. Elles peuvent permettre de changer les choses, de les améliorer, d'augmenter notre bien-être, etc. De plus, vivre sans idée c'est comme refuser le don de la pensée qui nous est offert. Mais cette création de notre imaginaire qui « surgit » en nous de façon inattendue et aléatoire ne sera-t-elle pas soumise à une fin un jour ? Si le monde a jusque-là évolué grâce à des idées, comment se porterait-il sans idées ? [...]
[...] Il est absurde de vivre pour des idées A. Vivre pour des idées « Vivre » pour des idées suppose que la raison de notre existence soit uniquement basée sur celles-ci, ou en tout cas, qu'elles en représentent une énorme partie. Cela revient à dire que l'homme doit vivre pour ses pensées. On donne ce qui nous est unique, ce qui nous constitue au service de notre pensée qui conçoit les idées, la vie. Cela peut paraître un peu exagéré, et les idées apparaissent ici comme des envahisseurs qui s'imposent à nous et nous maîtrisent, car l'on ne décide pas ce que nous pensons et les idées ne découlent pas de nos intentions. [...]
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