La volonté peut se définir comme : 'ce qu'une personne veut ou désire'. Or, selon Spinoza, 'l'homme a autant de volonté qu'il a de puissance'.
Comment peut-il exister alors une volonté faible : vient-elle d'une puissance faible? La volonté faible repose-t-elle sur un manque de potentiel ? L'homme ayant une volonté faible serait alors celui qui envisage ses désirs de façon limitée conscient que peu de désirs sont à sa portée. Pourtant la volonté semble contraire à un acte réfléchi et le manque de puissance ne peut expliquer le manque de désirs ou d'obstination. Le terme faiblesse peut aussi référer à la nature même de ce qui est voulu et la volonté faible serait alors celle qui vise à des réalisations immorales et un homme ayant de la volonté pourrait très bien être faible.
[...] En ce sens, la volonté est proche du désir car c'est une projection dans le futur peu réfléchie ou la raison et la morale ont un rôle parfois mineur. L'expression volonté faible peut donc aussi se référer à une classification des volontés selon leurs fins. La volonté faible est celle qui nuit à l'homme quand elle se réalise ou celle qui est jugée faible par le corps social (jeux d'argent, déboires). Mais la volonté faible ne vient pas toujours d'un homme faible. Par exemple, on peut se résigner à vouloir faiblement pour ainsi garder des forces pour une volonté qui domine toutes les autres. [...]
[...] Pour autant, une personne dotée d'une volonté forte, d'un courage à toute épreuve ne peut-elle pas être faible? Napoléon qui incarne l'idéal de détermination et d'obstination désirait par- dessus tout : les conquêtes et l'hégémonie. Face aux conséquences humaines de cette volonté peut-on parler de volonté forte? En effet, la volonté peut ne pas être pensée uniquement comme énergie déployée pour réussir mais abordée selon la fin visée par cette volonté. La volonté est alors un choix préalable à l'action et ce choix doit situer le caractère moral ou non d'une action. [...]
[...] Dans ce cas précis, la volonté forte et sage serait celle de ne pas agir. Conclusion La volonté faible peut donc être la volonté du velléitaire qui manque de détermination et ne met pas en œuvre les moyens nécessaires pour parvenir à ses fins. D'autre part la volonté faible peut décrire la volonté d'un homme qui mènerait à des actes faibles, moralement répréhensibles ou critiquables. L'homme à la volonté faible serait alors celui qui manque de vertu car il ne parvient pas à suivre ce que la morale dicte à sa volonté et préfère se fier à ses pulsions. [...]
[...] Prenons l'exemple d'un peuple soumis à une dictature : chacun aspire à un avenir meilleur mais ceci ne se marque que rarement par des actes concrets car les individus craignent la répression. La volonté du peuple est comme endormie, en attente et ses effets sont réduits. La volonté est alors faible dans la mesure où le peuple a conscience de la dictature, mais son action est bloquée par la crainte et le doute. D'autre part, la volonté peut être affaiblie par l'homme lui-même par une introspection excessive. En effet, en réfléchissant abusivement aux conséquences qu'impliquent ses actes, l'individu va affaiblir le besoin qu'il a d'agir. [...]
[...] Tout d'abord, la volonté faible sera celle de l'homme qui ne fait pas tout pour réussir car il manque de détermination ou de motivation. On peut parler ici de velléité car le velléitaire est bien celui qui dispose d'une volonté fragile et subit le doute face à ses actions. Sa volonté est aussi faible dans la mesure où il dispose d'un faible contrôle sur celles-ci : elle est influençable et déstabilisable. L'homme qui veut faiblement pourra facilement changer d'avis devant le doute, une autorité ou les prémices d'un échec. La volonté faible est une volonté qui ne peut connaître le succès. [...]
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