Quête du savoir, se connaître soi-même, introspection, journal intime, sincérité
Depuis les célèbres Confessions de Rousseau, la littérature de l'introspection nous a habitué à l'idée que la sincérité dans l'écriture sur soi est un moyen de faire le point vis-à-vis de ce que l'on est, de tenter de mettre au clair ses doutes, de mieux se connaitre.
Il semble en effet que nous ayons la capacité de nous observer nous même, de pouvoir nous juger et nous définir précisément, dégager nos qualités mais aussi nos défauts.
Mais comment être totalement objectif par rapport à nous même. On peut tout aussi bien se complaire dans ses inquiétudes ou bien se flatter et vouloir se montrer sous un aspect qui n'est pas le nôtre. De fait, peu d'écrivains ont mené à terme un journal intime. Beaucoup, comme Gide l'on arrêté en y voyant certains aspects peu flatteurs, notamment en ce qui concerne ses attirances homosexuelles et sa vénération pour sa cousine Madeleine.
[...] Qu'est-ce que la sincérité ? Serait –elle capable de me faire croire que je me connais alors que je suis manipulé par ma conscience ? La quête du savoir commence par la connaissance de soi même, pour Socrate, se connaître soi-même est le commencement de toute philosophie : Connais- toi toi-même La connaissance de soi sincère c'est d'abord le désir de mieux se connaitre en étant honnête droit et sincère, sans faux-fuyant, ce qui permettra de s'approcher de sa propre vérité et ce n'est pas qu'une démarche intellectuelle, c'est aussi être sensible et intuitif. [...]
[...] C'est la connaissance essentielle à toute ouverture sur le monde extérieur. Cette définition du bonheur n'est certes pas négligeable car ce sont des aspects qui peuvent nous aider dans cette quête que tout homme recherche mais ils peuvent aussi nous nuire selon les circonstances et l'usage qui en est fait avidité et cupidité en est bannie. Pour que c'est points ne nous nuisent pas mais au contraire nous servent il faut les utiliser avec maitrise et prudence. Si nul n'est méchant volontairement, c'est d'abord parce que nul ne veut consciemment se nuire à lui même ce n'est donc que par accident ou ignorance que la conduite adopté peut s'avérer néfaste. [...]
[...] C'est ce processus qui me permet de me connaître. A partir de ce moment là, libre à moi de me juger avec sincérité ou d'affirmer ce que je ressens ou bien au contraire de me mentir, de ne pas voir ce qui en moi me déplaît ce qui ne rentre pas en concordance avec l'idée que je me fais de moi- même. La connaissance que nous avons de nous même provient en grande partie du jugement et de l'image que nous renvoyons aux autres. [...]
[...] Cette notion connote aussi celle d'un effort d'intelligibilité. Connaitre consiste à rendre raison des faits par l'intelligence des causes. Pour Aristote, est sincère l'homme qui reconnait l'existence de ses qualités propre sans y rien ajouter ni retrancher Pour Kant, la sincérité est un impératif qui récuse tout droit au mensonge La sincérité suppose une transparence de soi qui permet une coïncidence entre soi et soi-même. Or les inconscients corporels psychiques ou sociaux interfèrent. Freud l'a mis en évidence : la sincérité de la connaissance est mise en doute par les actes et les désirs inavoués produit par l'inconscient. [...]
[...] Parce qu'il possède une conscience réflexive, l'homme est naturellement amené à s'interroger sur son être. Mais, comme le voit Sartre, dès qu'il se vise, l'homme se rate, se chosifie : je suis ce que je ne suis pas ; je ne suis pas ce que je suis C'est cet écart qui nous est constitutif le réduire conduit à produire une illusion sur soi Il semblerait que la connaissance de soi soit quelque chose de difficile dans la mesure où une certaine distance entre l'observateur et l'objet soit nécessaire afin que cela se passe en toute sincérité. [...]
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