La religion est une réalité sociale. Elle a pour principale fonction de rallier toutes les individualités (Comte), de lier les membres d'une communauté fondée sur la croyance et les rites. C'est une réalité « débordant les individus de toute part » (Durkheim). Le sacré est la forme de la conscience collective, ce qui fait l'objet d'un culte. La religion relie les hommes entre eux, à une réalité d'un autre ordre, qui les dépasse. C'est autre réalité, c'est la divinité. Or ce qui est divin est sacré, et le sacré est l'essence du fait religieux.
Le latin sacer signifie « séparé » : toute religion sépare l'espace social, les êtres, les choses en deux réalités : ce qui est consacré, inviolable, réservé aux initiés (tels que les temples), et tout le reste qui par opposition est qualifié de profane. Il se manifeste par des prohibitions et des préoccupations dont ni la commodité technique, ni l'exploitation rationnelle, ni l'institution sociale ne suffisent à rendre compte. Le rapport à la divinité, au surnaturel est fondamentalement ambivalent : le sacré suscite à la fois fascination et effroi; vénération et crainte. Par le sacré l'homme surmonte la solitude et l'errance au sein de l'univers, il observe des règles et des rites et transmet récits et mythes. Cependant on peut déceler 3 contestations : le rationalisme, sur l'obscurité des rites et des mythes; la tradition biblique, sur la distinction entre dieu (invisible, puissant) et les idoles; et la sécularisation moderne.
Se peut-il que l'érosion du sacré dans le monde contemporain conduise à la disparition de toute transcendance?
Nous essaierons d'apporter des pistes de réponse à cette question à travers l'observation de l'universalité et de la fonction de sacré, puis nous nous intéresserons à l'organisation du sacré et à la sacralisation; enfin nous explorerons le rapport entre sécularisation et transcendance.
[...] Quel est le rôle des spécialistes du sacré? (sorciers, chamanes, voyants, prêtres . La spécialisation fut tardive : quand la société devint trop grande pour qu'un seul assume les fonctions nécessaires à la survie du groupe, et que les rites furent trop compliqués pour être pratiqués par tous. Quelque soit leur statut, les hommes du sacré figurent par leur propre vie séparée de celle des autres. En eux est passée la puissance reconnue à certains lieux et temps. Ils organisent les cultes, président au passage entre la vie et la mort . [...]
[...] S'il n'y a que le sacré, cela peut entrainer une paralysie craintive, mais s'il disparaissait totalement, le profane serait vide et orphelin. On voit qu'il faut une régulation entre le caractère intense du sacré et le caractère praticable du profane. La religion peut se voir comme la sauvegarde de l'équilibre de la société par l'observance de règles et d'interdits. Elle est caractérisée par l'existence d'un sacré. Il faut tout de suite faire une remarque : le caractère sacré n'appartient pas à la substance des objets ou des lieux. [...]
[...] Qu'est-ce que le sacré? Introduction La religion est une réalité sociale. Elle a pour principale fonction de rallier toutes les individualités (Comte), de lier les membres d'une communauté fondée sur la croyance et les rites. C'est une réalité débordant les individus de toute part (Durkheim). Le sacré est la forme de la conscience collective, ce qui fait l'objet d'un culte. La religion relie les hommes entre eux, à une réalité d'un autre ordre, qui les dépasse. C'est autre réalité, c'est la divinité. [...]
[...] Le sacré apparaît alors comme une projection imaginaire d'une anxiété technique. Plus qu'un système d'assurance, il rappelle à l'homme son existence au sein d'un vaste ensemble, dont il n'est qu'un usager et non le souverain. L'homme ressent le danger de la mort de l'autre, et la décomposition de son cadavre. Il n'évacue pas la réflexion sur la disparition de l'individu dans la constatation de la perpétuation de l'espèce. C'est ainsi qu'il constitue des rituels de la mort, avec des sépultures, des croyances. [...]
[...] Peut-on parler d'un sacré immanent, d'un culte sans au-delà? Assurément non si le sacré est entendu comme communication avec un autre monde. Cependant ce n'est plus le cas s'il englobe différentes fonctions qu'une société met en œuvre pour conjurer le doute sur elle même. On ne saurait dire aujourd'hui que l'humanité se soit désacralisée, même s'il y a un recul de la religion. Il ne faut pas confondre sacré et saint : La différence entre sacré et profane renvoie à la distinction entre humain et extrahumain. [...]
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