Science, preuve, vérité, probabilité, méthode scientifique, expérimental, induction, déduction, validité, démonstration, théorème de Gödel
Contrairement à une preuve juridique, une preuve scientifique a une nature particulière du fait qu'elle est associée au mot de scientifique. Tout type de preuve présente des aspects communs que l'on pourrait présenter sous la forme d'un fait, d'un argument : en claire un élément singulier, distinct qui aide à tirer une conclusion par rapport à un problème posé précis. Seulement, cette définition ne rend pas compte de la spécificité de la nature de la preuve que nous avons à étudier. D'ailleurs, même dans le domaine de la science en général, il est difficile de cerner la nature de la preuve tant elle varie selon les branches d'études : une preuve en physique n'est pas une preuve en mathématique. Cependant, la preuve dite « scientifique » semble depuis quelques années avoir un crédit non négligeable et une valeur accordée comme s'il était communément admis qu'elle faisait partie de la méthode scientifique. Mais rien n'est moins sûr, car si la preuve a pour but théorique de conduire vers la vérité, les manifestations des preuves scientifiques et les domaines auxquelles elles s'attachent semblent bien loin de correspondre à une méthode scientifique. En effet, en pratique, une preuve scientifique est plutôt caractérisée par des critères de variabilité, de hasard, de probabilité,... Critères qui ont peu de place au sein de raisonnements scientifiques visant à établir des connaissances vraies et de préférence universelles. C'est donc cette contradiction qui sera analysée et étudiée.
[...] Seulement, elle n'est plus démontrable puisque ne résulte pas d'une volonté logique. Crée un lien de cause à effet sans forcément qu'une démonstration soit obligatoire. Dans ce type de preuve très contextualisé, prenant place pour une théorie, expérience précise, il faut souligner l'importance du scientifique : celui qui atteste de l'existence de la preuve et formule ce qu'elle souligne. Ainsi, une preuve scientifique ne peut être séparable du contexte dans lequel elle est découverte, attendue, parfois traduite par un scientifique donné à un moment donné. [...]
[...] » (Karl Popper, Conjectures et réfutations : la croissance du savoir scientifique, in chap 8). Popper insiste sur la volonté de donner toujours plus de fondements aux connaissances mais en même temps sur l'impossibilité de démontrer totalement que tout système sera toujours vrai. Il convient d'assurer aux théories un fondement au plus près de la vérité sans pourtant l'atteindre de manière définitive. Ce constat remet en cause le caractère strictement intangible de la preuve scientifique et lui transfère une dimension plus relative. [...]
[...] Aristote affirme que justement le domaine scientifique a des limites en tant qu'une preuve ne peut démontrer le principe d'une chose : car la preuve ne peut que confirmer la validité de ce qui existe au préalable. C'est pour cela que la preuve scientifique de l'existence de Dieu est vaine : elle ne peut déterminer ce qui ne possède à la base aucune identité physique ou matérielle. Les principes doivent être simplement posés, il faut y croire. Il faut admettre des axiomes : des points de départs que l'on doit croire pour pouvoir fonder sa démonstration. [...]
[...] Est-ce une référence ou une condition ? Fait-elle vraiment partie du domaine des sciences en tant qu'elle correspondrait aux exigences attendues d'une méthode qui se veut scientifique ? Plan : Une preuve est une manifestation de la « vérité » d'un raisonnement scientifique II/ La nature de la preuve fait que son caractère en lui-même est assez contesté et contestable III/ Le terme de scientifique souligne les limites des possibles de la science elle-même Une preuve est une manifestation de la « vérité » d'un raisonnement scientifique Afin d'établir des connaissances vraies, les scientifiques ont établi une « méthode scientifique » qui doit guider le processus d'élaboration des connaissances. [...]
[...] Ainsi, la science et sa méthode devient un prétexte pour chercher à valider des systèmes dont les fondements ne sont pas scientifiques. En effet, une preuve découlant d'une méthode scientifique peut-elle tout prouver ? Prenons l'exemple de la démonstration de l'existence de Dieu. Bien que Gödel n'ait pas pour ambition de démontrer l'existence de Dieu au-delà de tout doutes, son théorème reprend les théories énoncées par Leibniz et formule de manière mathématique et logique un système qui se donne pour preuve. Toutefois, son théorème rencontre beaucoup d'objections. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture