Dire que l'homme est un sujet conscient, c'est affirmer qu'il se sait en relation avec la réalité extérieure, par l'intermédiaire des cinq sens qui lui permettent de saisir les choses qui l'environnent comme autant d'objets faisant face au sujet qu'il est. Cela signifie également que le sujet perçoit la réalité intérieure et subjective de ses états d'âme ou de ses sentiments. Enfin, être un sujet doué de conscience, c'est pouvoir se représenter la réalité passée par certains actes de conscience spécifiques comme le souvenir, ou encore pouvoir envisager la réalité à venir par d'autres actes de conscience tels l'imagination, le désir ou le souhait. L'idée que la conscience est un certain savoir est suggérée par son étymologie ; le mot vient du latin « conscientia », formé du préfixe « cum » signifiant « accompagné », et du radical « scire », « savoir ». La conscience est donc définie comme la faculté d'ajouter à un fait une connaissance, un savoir immédiat de ce fait. « Nous sommes conscients » signifie donc qu'en même temps que nous agissons ou que quelque chose nous arrive, nous savons immédiatement que nous agissons ou que quelque chose nous arrive. Cependant, nous pouvons aussi agir sans avoir conscience de ce que l'on fait, machinalement, sans réfléchir et sans que notre attention soutienne l'action effectuée. Dans ce paradoxe réside toute la question de la prise de conscience, du différent degré de conscience que ce paradoxe implique ; une hiérarchie, un niveau plus ou moins élevé de conscience s'établit.
[...] Prendre conscience est donc l'acte par lequel l'objet pensé prend le sujet pensant pour former une totalité, moment où la coquille vide de la conscience devient pleine. Bibliographie Bergson, L'énergie spirituelle, P.U.F. La pensée et le mouvement, P.U.F. Descartes, Œuvres philosophiques, Bordas Sartre, L'être et le néant, Gallimard. [...]
[...] A ce moment, il est conscient de ce qu'il fait, car son effort est soutenu par l'attention. Cependant, à mesure que ses mouvements deviennent plus précis et que sa partition est assimilée, la conscience de ses mouvements s'épuise et tend à disparaître, car cette activité de jouer devient machinale, l'exécution de la mélodie s'affranchit de toute concentration. L'enfant qui apprend à écrire doit se concentrer pour saisir la figure précise des lettres pour les reproduire avec les bons mouvements ; l'adulte a conscience qu'il écrit tel mot, mais non plus qu'il lui faut faire tels gestes pour l'écrire. [...]
[...] Le soi prend alors conscience de son indépendance, de sa liberté. Nos actes sont toujours soumis à la conscience immédiate mais nombre d'entre eux ont un sens non porté par notre attention. Après avoir émis des propositions sur la prise de conscience et de ses effets sur le sujet, on doit distinguer la conscience immédiate de celle réfléchie. Par le paradoxe mis en évidence dans l'introduction, nous avons émis l'hypothèse d'une hiérarchie de degrés de conscience, son niveau le plus primitif étant la conscience immédiate, il nous faut nous attarder maintenant sur la conscience réfléchie pour pouvoir étudier le processus de la prise de conscience en lui-même, comme étant un passage liant les deux niveaux de conscience, et ainsi voir ce que cela implique sur l'individu. [...]
[...] Qu'est-ce que prendre conscience ? Dire que l'homme est un sujet conscient, c'est affirmer qu'il se sait en relation avec la réalité extérieure, par l'intermédiaire des cinq sens qui lui permettent de saisir les choses qui l'environnent comme autant d'objets faisant face au sujet qu'il est. Cela signifie également que le sujet perçoit la réalité intérieure et subjective de ses états d'âme ou de ses sentiments. Enfin, être un sujet doué de conscience, c'est pouvoir se représenter la réalité passée par certains actes de conscience spécifiques comme le souvenir, ou encore pouvoir envisager la réalité à venir par d'autres actes de conscience tels l'imagination, le désir ou le souhait. [...]
[...] Lorsque nous prenons systématiquement le même chemin pour nous rendre sur notre lieu de travail, lorsque nous prenons un stylo, en résumé, l'ensemble des actes si familiers qu'ils nous paraissent naturels, ces derniers s'accomplissent automatiquement et presque sans conscience. La prise de conscience ne peut alors s'effectuer que sous une condition nécessaire : l'obstacle. Si le chemin est impraticable, si le stylo n'a plus d'encre, nos automatismes se heurtent à un obstacle, et notre conscience s'éveille pour nous réadapter à la nouvelle situation. Notre conscience immédiate saisit alors le processus antérieur qui nous a amenés à notre action, le pourquoi et sa fin, ici écrire. Prendre conscience, c'est se désadapter d'une situation préalablement établie, et naturelle à nous-mêmes. [...]
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