La poésie est un genre ancien qui s'est beaucoup développé au XVIe siècle avec notamment le groupe de la Pléiade, mais qui fut un peu oublié avec l'arrivée des Lumières et de leurs nouvelles idées. Au XIXe siècle, ce genre est redécouvert et on assiste entre autres à l'essor du romantisme chez Victor Hugo ou encore du lyrisme baudelairien. Si ce genre de littérature a pu traverser les siècles, c'est qu'il a su s'adapter aux différentes époques.
Qu'a-t-il bien pu apporter à l'humanité ? Après avoir vu que le poète apporte un « souffle nouveau » au monde, nous verrons qu'il permet l'identification des populations grâce à l'expression des sentiments.
[...] La poète essaye donc d'apporter au monde un savoir des choses passées et futures. Le poète fait aussi découvrir au monde du rêve, des voyages en pensée dans des endroits inconnus. En effet, si on reprend l'exemple de Ronsard, ses poèmes abordent souvent des thèmes mythologiques peuplés de créatures fantastiques empruntées à l'Antiquité, qui nous transportent un peu dans un autre monde. On perd alors en quelque sorte pied avec la réalité. On retrouve aussi cette idée de voyage chez Baudelaire qui a toujours aimé voyager et nous fait partager cet amour dans ses poèmes. [...]
[...] Nous allons maintenant voir que le poète permet aussi l'identification du lecteur par l'expression des sentiments. La poésie est un moyen privilégié pour l'expression des sentiments, qu'ils soient négatifs ou positifs. Victor Hugo a dit dans la préface de son recueil Les contemplations : Quand je vous parle de moi, je vous parle de vous. Et en effet, le poète est un être humain qui, même s'il a des capacités particulières, a des soucis, des préoccupations terrestres. On peut penser ici à Baudelaire qui dans Spleen 76 des Fleurs du Mal se souvient des billets doux des romances des quittances etc. [...]
[...] En effet, les structures classiques de la poésie (sonnets, hymnes) sont détruites et les poètes se permettent d'essayer de nouvelles expériences : tout commence au début du XXe siècle avec Apollinaire qui est l'un des premiers poètes à supprimer la ponctuation dans ses poèmes laissant ainsi une livre interprétation de sa poésie au lecteur. Puis,Verlaine dans certains poèmes supprime la ponctuation et les rimes. Michaux, lui, va plus loin puisqu'il n'utilise ni rimes, ni strophes et détruit donc complètement la structure initiale du poème. On voit apparaître enfin, et ce, depuis quelques années, des poèmes qui prennent la forme d'objets. [...]
[...] Tout d'abord, le poète apporte au monde une purgation, une nouvelle chance de tout recommencer à zéro. On peut penser ici à Henri Michaux et à son poème Clown dans lequel il prend le rôle de bouc émissaire Son personnage du clown fait rire aux dépens de lui-même, il se sacrifie pour ses semblables et nous offre avec la figure de l'eau, omniprésente dans son texte, un baptême, une nouvelle chance de racheter nos péchés. Il essaye donc par là de recréer une harmonie dans le monde, un sentiment général de bien-être et de faire retrouver aux hommes leurs qualités premières (humilité, générosité, modestie, etc.) qu'ils ont perdues par orgueil et attrait de l'argent. [...]
[...] De nombreux poètes expriment dans leurs écrits un mal de vivre, un malaise. Le plus célèbre exemple de cela est sans aucun doute le légendaire Spleen baudelairien qui exprime le mal-être absolu, une mélancolie mêlée à la tristesse et au désespoir. Ce Spleen, qui a donné son nom à quatre poèmes des Fleurs du Mal est assez proche du sentiment que ressentent un grand nombre de personnes et notamment les adolescents. Ainsi, ces personnes peuvent en lisant les poèmes de Baudelaire s'identifier à lui et se sentir donc un peu moins seuls. [...]
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