L'homme ne semble pas se distinguer des autres êtres de la même façon qu'une espèce animale diffère d'une autre, ou même qu'un animal diffère d'un végétal ou d'un minéral.
C'est dans la Rome antique que la question « qu'est-ce que l'homme ? » commence à prendre son sens spécifique et que se forge le projet de reconnaître à l'humanité une « dignité » particulière. Cette démarche aboutit, à la Renaissance, à l'affirmation de Pic de La Mirandole : « rien de plus admirable dans le monde que l'homme » (De la dignité de l'homme, 1486). Les humanistes du XVIe siècle proposent aux hommes de leur temps d'imiter les modèles antiques d'humanité et de s'inspirer de leurs idéaux éducatifs. Thomas More les transpose dans son Utopie (1516), Erasme dans son Education libérale des enfants (1529) Rabelais dans son Gargantua (1534).
[...] Qu'est-ce que l'homme ? L'homme ne semble pas se distinguer des autres êtres de la même façon qu'une espèce animale diffère d'une autre, ou même qu'un animal diffère d'un végétal ou d'un minéral. L'Antiquité Aristote forge la célèbre définition de l'homme comme animal possédant le logos zoôn logikon, animal logique ou raisonnable mais il considère cette qualité comme une simple caractéristique du vivant humain, qui le destinerait à vivre dans des cités. De Rome à la Renaissance C'est dans la Rome antique que la question qu'est-ce que l'homme ? [...]
[...] Pour Kant, l'homme n'atteint sa vraie destination qu'au terme d'une longue conquête des générations successives, en se connaissant et en se faisant reconnaître comme estimable non pas comme moyen aux fins d'autrui ni même pour les siennes propres, mais au contraire comme une fin en soi même, c'est-à-dire en tant que possédant une dignité (une valeur intérieure absolue) par laquelle il force au respect de lui-même toutes les autres créatures raisonnables (Kant, Métaphysique des mœurs, 1797) L'homme existant Identifié à sa dignité supérieure, l'homme continue néanmoins à être pensé à partir de son animalité. On ne sort pas de la représentation d'un animal doté, en outre, du langage, de la faculté rationnelle, de l'âme immortelle, du caractère personnel. Pour Heidegger, ces interprétations traditionnelles de l'homme cherchent à juste titre à l'élever et à l'ennoblir, mais n'atteignent pas encore sa véritable essence. L'humanité de l'homme ne peut pas être pensée tant qu'on saisit ce dernier comme une espèce spécifique parmi d'autres vivants. [...]
[...] Les individus des espèces animales non grégaires évoluent seuls dans leur environnement et ne croisent leurs congénères qu'occasionnellement. L'homme saurait-il vivre seul ? N'est-il privé de monde dès lors qu'il est livré à lui-même ? Le monde comme culture L'idée du monde est problématique. Par le terme de kosmos, les Grecs désignent un tout indépendant, sans commencement ni fin, ordonné dans ses parties et englobant en lui la totalité des êtres. Par le terme de mundus, les Latins désignent la communauté temporelle des hommes d'une époque. [...]
[...] C'est parce que l'homme est avec eux, qu'il est grâce à eux. La philosophie de la conscience Descartes découvre l'identité du je pense, donc je suis Car il s'agit bien d'une identité première, celle de la pensée et de l'être, et non d'un raisonnement logique. Cette identité du moi pensant, revient en fait à poser que toute pensée est pensée réfléchie et consciente de soi et que l'être de l'homme réside dans cette conscience de soi. Descartes fonde ainsi l'ère des philosophes modernes. [...]
[...] Le monde n'est pas alors une simple réalité physique une nature mais le produit des activités des hommes, de leurs réflexions comme de leurs actes une culture. Ainsi, les hommes transforment une simple donnée de l'expérience en un système symbolique, en une langue commune, qui peut faire sens pour tous. Et qui donne sens à leur existence. Le monde est commun Mais le monde est l'œuvre de tous. Il est la scène commune où s'entrecroisent les regards, les paroles et les actes de chacun. Une conscience seule n'aurait en face d'elle que des choses. [...]
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