Comment devient-on libre ? La liberté semble au premier abord se définir comme l'absence de contraintes. Etre libre serait donc pouvoir échapper à toute sorte de déterminisme ? Notamment comme le déterminisme social, c'est-à-dire, la contrainte exercée par autrui. Or, selon Rousseau « l'homme est né libre et partout il est dans les fers », donc, même si de droit l'Homme est libre, il rencontre partout des obstacles. En ce sens, la liberté ne résiderait-elle pas plutôt dans la libération de ces contraintes ?
Les stoïciens posent pour première forme de liberté, la liberté intérieur, et donc le choix de mes pensées. Cependant, une liberté sans limites, n'est-elle pas une liberté ineffective dans la mesure où elle finit toujours pas se heurter à celle d'autrui ? En effet, ne dit on pas : « ma liberté s'arrête là où commence celle des autres » ? Arendt affirme que seule une organisation sociopolitique peut garantir un espace de liberté, limité certes, mais effective. Ma liberté résiderait donc uniquement dans le fait d'agir dans un cadre politique ? Dans le cas où je ne résiderais pas dans une démocratie, n'aurais-je donc aucune liberté ? Mais qu'est-ce qu'être véritablement libre ? Pour répondre à cela, nous verrons tout d'abord que la liberté réside dans l'absence d'obstacles. Puis nous étudierons la place du déterminisme et de la morale. Enfin, nous nous demanderons si être libre est un idéal ou bel et bien une réalité.
[...] Pour lui, connaître, c'est faire porter la volonté à ce que présente le bon sens, le jugement. L'erreur serait donc une précipitation de la volonté, qui affirmerait comme vrai ce qui n'est pourtant pas véritablement définit. La liberté aurait-elle plusieurs degrés ? C'est en effet ce que propose Descartes, pour lui, le plus bas degré correspond à la liberté d'indifférence, qui rappelons le, est une liberté qui n'a aucune raison de faire un choix plutôt qu'un autre. Puis, au plus haut degré, celui de la liberté éclairée, qui pourrait ici être assimilé à la liberté morale. [...]
[...] Je serais donc un être dépourvu de responsabilité ? Ainsi, tous les délits et crimes qui je commettrais ne pourraient m'être imputés ? Je serais donc un peu comme le chien de l'un des exemples précédents. Or, pour Kant, c'est justement la moralité qui fait la dignité et la supériorité de l'Homme. Pour lui, l'Homme sait qu'il est libre par l'expérience d'une résistance aux penchants naturels, c'est donc paradoxalement le devoir qui révèle la liberté humaine. En effet, si j'ai envie de tuer quelqu'un, est-ce réellement le fait que je sache que je serais condamné, ou le fait que je sache que cela serait contraire à ma morale, qui m'empêcherait de le faire ? [...]
[...] Conclusion Etre libre, c'est faire tout ce que l'on veut. Ce préjugé consiste à assimiler la liberté avec la toute puissance de la volonté. Etre libre serait alors accomplir tous ses désirs. Or l'expérience nous indique que l'Homme est toujours soumis à des contraintes. Quelles soient externes (physiques ou sociales) et/ou internes (instincts, passions, habitudes La liberté n'est alors peut-être pas infinie, mais effective. Etre libre serait alors être responsable, pouvoir répondre de ses actes. En ce sens, la liberté est la condition même de la responsabilité morale et juridique de l'individu. [...]
[...] III) La liberté : idéal ou réalité ? La liberté synonyme de responsabilité La liberté comme responsabilité semble définir l'Homme uniquement comme projet. En effet, selon les existentialistes, comme Sartre, l'existence précède l'essence ainsi, l'Homme existe d'abord et se définit ensuite. Puisque selon lui, il n'existe pas de nature humaine car il n'existe pas de Dieu pour la concevoir. Ainsi, l'Homme n'est peut- être pas qualifié définitivement au contraire, sa seule particularité est d'être indéfinissable. Exister consisterait alors à se choisir, à être libre en dépassant une essence qui serait définie. [...]
[...] Suffit-il de vouloir être libre pour l'être ? Cependant, suffit-il de vouloir être libre pour l'être ? Le désir de prouver sa liberté n'est-il pas le motif de l'acte de Lafcadio ? Ainsi, le désir du meurtre n'est-il pas une raison inavouée ? Finalement, la liberté totale n'est-elle pas illusoire ? Le déterminisme est la doctrine métaphysique, cette dernière, affirme, que l'ensemble du réel est régit par des relations de causes à effets. Ainsi, chaque phénomène serait déterminé par une cause, qu'elle soit physique, psychologique, sociale, ou autre Dès lors, le libre arbitre serait un principe irrationnel. [...]
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