Changement, métamorphose, dialectiques, conservatisme, aspect identitaire
De la racine latine du verbe changer « cambiare » la notion première associée au changement fut d'abord d'ordre économique, une vocation qu'il a conservé jusqu'à nos jours où le mot « change » évoque le mouvement des devises étrangères. Le changement est compris ici en tant qu'échange, il implique une substitution équivalente de valeurs monétaires et/ou de biens qui circulent.
[...] Cette dynamique impérative du changement s'explique dans la mesure où le contexte dans lequel il vit est en constante évolution. Pour Héraclite d'Ephèse mais également pour Platon, (Jean-Paul Dumont, Les Ecoles Présocratiques, 1991), l'être est éternellement en devenir, le changement est un mouvement et un flux perpétuel. La volonté de l'Homme de contrôler son environnement pour mieux s'en servir et s'y adapter l'a poussé à établir des prédictions. Ces tentatives de prédire le changement et donc par conséquent de prédire l'avenir ont été développées sous plusieurs thématiques et plusieurs approches. [...]
[...] C'est une réaction de défense face à une impossibilité psychologique de modifier sa vision du monde de l'entreprise illustrée par Yannick Fronda dans la thèse sur France Telecom qu'il a écrite en 2006, Changement organisationnel et résistance identitaire : le cas des contrôleurs de gestion opérationnels d'une grande entreprise française en mutation. Il dit : « L'adhésion ne s'obtient pas sans informer les salariés et leur expliquer le bien-fondé des changements. Elle repose sur la mobilisation de toutes les énergies autour d'un même objectif : transformer l'entreprise. L'ennemi à combattre : la résistance au changement. [...]
[...] Lorsqu'elles se retrouvent, l'une ne peut apercevoir que l'autre a changé uniquement que s'il y a quelque chose chez l‘autre qui n'a pas changé. Le temps est donc à la fois outil et reflet du changement du monde et des individus, car seul le changement nous permet de constater que le temps passe, de même que seul le temps nous permet de réaliser le changement. Ce mouvement du changement est-il rectiligne ? C'est la théorie des philosophes grecs présocratiques de l'école d'Elée. [...]
[...] Les agents de bourses communément appelés « traders » ont fait de la planification du changement leurs métiers. Ils évaluent, mesurent et placent des actions, des titres valorisés sur le marché des changes. On voit bien ici comment l'Homme essaie de s'approprier le changement et codifie une grande partie de sa vie actuelle dans la mesure où les banques et les activités de prêts sont parties intégrantes de nos sociétés contemporaines. On parie sur le futur en pariant sur la capacité de l'être humain à fournir des efforts pour le maîtriser. [...]
[...] Les modifications des croyances collectives sont motrices du changement. En effet, la majorité des sociétés du passé ont eu des croyances communes d'un type comparable : système explicatif à base religieuse indiquant l'origine du pouvoir, déification des gouvernants, transmission héréditaire de la puissance à l'intérieur d'une classe supérieure restreinte. Eusèbe de Césarée (265-340) est considéré comme le premier à avoir introduit la théologie en littérature avec son œuvre majeure Histoire Ecclésiastique, en 324. Il a développé l'idée que le Basileus (empereur) était le représentant de Dieu, sa mission étant de christianiser les païens. [...]
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