Le point de vue de Descartes
L'essence est la nature de l'être par opposition au fait d'être. Par opposition à l'accident, elle est ce qui constitue la nature permanente d'un être, indépendamment de ce qui lui arrive. C'est ainsi qu'on peut l'identifier chez Descartes au terme de "substance" ? A partir de là, chercher l'essence d'un être, c'est chercher ce qui le constitue. Ainsi, Descartes recherchant l'essence de l'homme découvre qu'il est l'union de deux substances (...)
[...] Textes de Sartre et de Descartes Le rapport entre essence et existence Texte 1 : Sartre, L'existentialisme est un humanisme, Gallimard, folio- essai, p. 27-30 Ainsi, le coupe-papier est à la fois un objet qui se produit d'une certaine manière et qui, d'autre part, a une utilité définie, et on ne peut pas supposer un homme qui produirait un coupe-papier sans savoir à quoi l'objet va servir. Nous dirons donc que, pour le coupe-papier, l'essence - c'est-à-dire l'ensemble des recettes et des qualités qui permettent de le produire et de le définir - précède l'existence ; et ainsi la présence, en face de moi, de tel coupe-papier ou de tel livre est déterminée. [...]
[...] Ainsi, là encore, l'essence d'homme précède cette existence historique que nous rencontrons dans la nature. L'existentialisme athée, que je représente, est plus cohérent. Il déclare que si Dieu n'existe pas, il y a au moins un être chez qui l'existence précède l'essence, un être qui existe avant de pouvoir être défini par aucun concept et que cet être c'est l'homme ou, comme dit Heidegger, la réalité- humaine. Qu'est-ce que signifie ici que l'existence précède l'essence ? Cela signifie que l'homme existe d'abord, se rencontre, surgit dans le monde, et qu'il se définit après. [...]
[...] L'homme doit comprendre sa liberté dans le cadre de sa finitude. C'est pour ça qu'il appréhende sa liberté sous la forme de l'angoisse : il est submergé par une inquiétude terrible concernant le sens et la valeur de son existence. Sartre rejoint sur ce point le philosophe Pascal : Quand je considère la petite durée de ma vie absorbée dans l'éternité précédente et suivante . le petit espace que je remplis et même que je vois abîmé dans l'infinie immensité des espaces que j'ignore et qui m'ignorent, je m'effraye et m'étonne de me voir ici plutôt que là, car il n'y a point de raison pourquoi ici plutôt que là, pourquoi à présent plutôt que lors. [...]
[...] Ainsi nous ne saurions concevoir, par exemple, de figure, si ce n'est en une chose étendue, ni de mouvement qu'en un espace qui est étendu ; ainsi l'imagination, le sentiment et la volonté dépendent tellement d'une chose qui pense que nous ne les pouvons concevoir sans elle. Mais, au contraire, nous pouvons concevoir l'étendue sans figure ou sans mouvement ; et la chose qui pense sans imagination ou sans sentiment, et ainsi du reste. En vous appuyant sur les textes ci-dessus, indiquez les conceptions différentes que Descartes et Sartre proposent de la notion d'existence (que vous devez déterminer en rapport avec celle d'essence et de sujet). Justifiez votre réponse. [...]
[...] Une table a une essence qui précède son existence dans la mesure où elle a d'abord été une idée dans l'esprit de celui qui l'a fabriquée. Mais Paul n'a été une idée dans l'esprit de personne, à moins d'imaginer qu'un Dieu ait conçu l'idée de Paul avant de le faire exister, comme l'ouvrier avec la table. L'existence précède l'essence - L'homme n'est donc pas quelque chose, il ne peut être saisi que par ses actes : l'homme est ce qu'il fait. [...]
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