Le problème de la relation entre la matière et l'esprit ou l'âme et le corps est aussi ancien que la philosophie elle-même. En effet, les philosophes s'interrogent sur le monde : les phénomènes physiques, les phénomènes relatifs à la pensée et relatifs à la conscience.
Comment expliquer les phénomènes de la pensée et de la conscience ? Ne sont-ils rien d'autre que des processus chimiques neuronaux ? Ou bien relèvent-ils d'un autre principe : l'esprit ? La question se pose essentiellement à l'Homme, car l'Homme est-il réductible à la composition physique, n'est-il que matière ? Ou bien y a-t-il en lui deux substances : l'esprit ou l'âme contre la matière ?
[...] Ce n'est donc ni objectif ni universel comme caractère. Selon Galilée, seules les propriétés géométriques, l'étendue, les formes seraient objectives. Il appelle ces caractéristiques, les qualités premières. On peut donc conclure en disant que la matière des scientifiques et philosophes est une conception abstraite car on élimine les qualités sensibles, qui pour nous, sont concrètes. Remarque : Abstraire signifie littéralement extraire de par opposition à ce qui est concret. L'idéalisme D'après Descartes, les qualités premières sont différentes des qualités sensibles, car les qualités premières existent vraiment et correspondent à notre esprit. [...]
[...] L'idéalisme de Kant est moins radical que celui de Berkeley, car il explique que nous ne pouvons pas connaître la réalité extérieure autrement que par la structure de notre sensibilité (l'espace-temps) et les catégories de notre esprit. De plus, rien ne nous permet de savoir si le monde extérieur est identique aux représentations que la science propose. Nous ne pouvons pas savoir ce que les choses sont en elles-mêmes ; mais Kant ne nie pas l'existence du monde extérieur ni la valeur de nos connaissances (universelles, mais non absolues car elles dépendent de notre entendement et de notre sensibilité). [...]
[...] Mais le problème qui se pose, c'est comment l'esprit pourrait agir sur la matière et réciproquement, si chaque substance est hétérogène ? Et là, on a une réponse proposée par Descartes, qui serait qu'il y aurait au centre du cerveau une glande, nommée glande pinéale, qui serait le siège de l'âme dans le corps. II. Peut-on réduire l'esprit à un mécanisme cérébral ? Si l'on répond oui à cette question, on a à faire à un matérialisme réductionniste. C'est-à-dire que tous les phénomènes physiques, psychiques, mentaux sont et ne sont rien d'autres que des phénomènes résultant de processus cérébraux physico-chimiques. [...]
[...] il y a comme qui dirait un paradoxe. Thomas Nagel, Quel effet cela fait-il d'être une chauve-souris ? Si l'on étudie le système de perception des chauves-souris, on sait que cela correspond à l'écholocation radar. On peut tout à fait expliquer ce phénomène de façon scientifique, mais à quoi peut-on le raccorder subjectivement ? A quoi cela correspond-il comme impression subjective humaine ? Ce n'est ni de l'audition à proprement parler, ni de l'odorat . Cela signifie que les propriétés chimiques ne nous font pas connaître le vécu qui y correspondent. [...]
[...] Le matérialisme implique donc le rejet de toute transcendance, c'est pour cela que les matérialistes sont athées et non agnostiques. Ils dénoncent la croyance religieuse comme aliénante et très souvent, ils sont anticléricaux et invitent à s'engager à avoir une responsabilité sociale et politique. Le spiritualisme Au sens général, on qualifie le spiritualisme comme tout ce qui affirme qu'il y a autre chose que la matière dans le monde. Par exemple, Bergson est spiritualiste et Descartes est un dualiste cartésien. Expliquons l'idée de Descartes. [...]
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