En partant de la discipline neuropsychologique nous savons qu'il y a des aires du cerveau comme l'air de Broca ou encore l'air de Wernicke qui déterminent les zones du langage ou les zones de la compréhension. Nous voyons que lorsqu'il y a des troubles causées par des lésions cérébrales alors le comportement peut s'en trouver affecté, tout comme le jugement mais aussi la perception qu'à l'individu de lui-même et des autres.
[...] Est-ce qu'il dépend de la matière comme le prouve la discipline neuropsychologique ou est-ce qu'il est autonome vis-à-vis du corps dans lequel il se trouve ? Nous allons évoquer Lucrèce qui avance un argument selon lequel l'esprit n'est qu'une simple partie du corps et de ce fait c'est une matière comme une autre à ce niveau. En effet, Lucrèce émet une doctrine particulière selon laquelle l'âme et l'esprit ne sont qu'une sorte de composé d'atomes et comme tout atome dans le corps il y a un moment où ils vont mourir puis disparaître dans le néant. [...]
[...] Cette même discipline nous montre que lors d'une section du corps calleux, la liaison entre l'hémisphère droit et gauche ne se fait plus amenant des situations rocambolesques ou une image peut être vu par une partie du cerveau mais la liaison ne se faisant pas, le sujet sera incapable de dire ce qu'il a vu, il va juste avoir comme « un ressenti d'avoir vu » mais pas plus. Ceci nous montre que pour qu'il y ait esprit il doit forcément y avoir matière néanmoins que penser de cette énigme clinique concernant la « sortie hors du corps ». Certaines personnes ayant échappé à la mort de peu rapportent des expériences ou ils étaient au-dessus de leurs corps et se voyaient en train de mourir littéralement. [...]
[...] On arrive enfin à comprendre pourquoi Lucrèce insiste sur ce fait car elle nous dit que c'est avec cette manière de procéder que l'on peut conclure sur le fait qu'il y a une substance de l'esprit qui ne peut être que matérielle car le fait qu'il y ait un impact sur le corps qui vient perturber son homéostasie et l'esprit dompte le corps. L'auteur nous pose une question rhétorique en nous demandant comment l'esprit pourrait influencer le corps sans qu'il n'y ait de contact avec ce corps ? Sans qu'il y ait un contact ? Ceci prouve que s'il n'y avait pas de contact il ne pourrait y avoir de matière mais ici il y a contact donc il y a forcément matière. [...]
[...] Donc il ne peut être possible que l'esprit soit né de la matière. Pour aller plus loin nous allons envisager le fait que cette histoire d'esprit et de matière dépasse la simple dichotomie entre corps et non-corps avec Locke qui lui évoque une idée selon laquelle l'esprit serait une table rase un peu comme une sorte de tabula rase, vierge de toute inscription à son départ. De ce fait, nous allons nous appuyer sur son texte que nous avons trouvé au début du chapitre numéro un du livre Essai philosophique concernant l'entendement humain qui date de 1755 pour la première écriture. [...]
[...] Il nous dit que ce sont par les sensations que notre esprit va faire les premiers apprentissages et il va pouvoir ensuite produire des perceptions sur les couleurs par exemple mais aussi sur ce qui est trop froid, sur ce qui est trop chaud et plein d'éléments d'autre nature. Grâce à nos sens que nous avons habitués alors va pouvoir se mettre en place la réflexion et une conscience réfléchie qui fait que l'homme est spécifique car il peut se mettre à distance de ses propres pensées, ce que l'animal n'est pas capable de faire. L'animal se place dans une conscience que l'on peut caractériser de spontanée. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture