Depuis l'instant de sa naissance, l'homme, est plongé dans la civilisation. Remettre en question son fondement et les principes fondateurs ne nous viendrait pas à l'esprit, car nous n'avons pas l'expérience d'une vie en dehors de la société.
La civilisation exige un très grand sacrifice de la part de l'individu, selon Freud : pour elle, l'homme doit renoncer à ses instincts humains, à ses pulsions, notamment sexuelles.
Marcuse, dans « Eros et civilisation », reprend et approfondit la question que se pose Freud de savoir « si les avantages de la civilisation compensent les souffrances infligées à l'individu ».
Le grand sacrifice que doit apporter chacun de nous pour cet ensemble de valeurs morales, culturelles et sociales qu'est la civilisation vaut-il la peine ?
[...] C'est ce dernier qui lui permet de se réaliser et de se développer dans sa discipline. [...]
[...] Marcuse remet en question la thèse de Freud, car l'homme utilise le progrès contre la civilisation, uniquement pour satisfaire sa soif de pouvoir. Nous pouvons noter plusieurs exemples de domination de l'homme par l'homme dans notre société actuelle. Notre société capitaliste tout d'abord, est très fortement hiérarchisée : il y a les gens influents, qui ont le pouvoir et les autres, en l'occurrence les travailleurs, souvent exploités. L'homme est en premier lieu égoïste, il poursuit ses propres fins, sans se soucier si les façons d'y arriver respectent une certaine morale. [...]
[...] Ils détruisent la population, celle-ci leur étant soumise. Le texte termine sur un paradoxe : pendant que la réalisation de nos besoins matériels et immatériels nous laisse espérer un monde libre, c'est justement ce qui nous promet ce monde libre (l'amélioration constante de la technique) qui nous le soutire en même temps. C'est le développement du progrès qui nous met les chaines aux poignets, qui nous soumet à d'autres, qui est la cause de cette destruction, de cette soif de domination. [...]
[...] C'est ce que nous sommes condamnés à être, sans la civilisation, selon Freud. Nous sommes capables de plus, la civilisation et le progrès nous ont menés bien loin jusqu'à maintenant, et je crois en cette promesse d'une vie encore meilleure pour tous que Marcuse critique pourtant, la considérant comme une illusion. Ce qui m'a manqué, dans le texte, c'est l'idée de bonheur. Selon Freud, le bonheur a un rôle inférieur et intervient uniquement quand la discipline du travail est réalisée. [...]
[...] Il n'y a strictement pas de progrès : un troupeau de buffles vit exactement comme il vivait il y a 1000 ans. Herbert Marcuse reprend dans son texte l'idée de Sublimation de Freud, le fait de refouler la pulsion de réalisation de tous ses désirs, pour la civilisation. L'énergie économisée par une libido contenue peut être déplacée sur d'autres fonctions socialement utiles comme le travail. Les rapports sexuels entre les hommes forment la source de l'envie la plus forte et de l'hostilité la plus véhémente selon Freud. [...]
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