Flammarion fait partie des éditeurs qui ont connu un franc succès dans la seconde moitié du XIXème siècle. Tandis que les grands éditeurs comme Lévy, ou encore Hachette connaissent un déclin dans les années 1880, d'autres se distinguent par le caractère à l'origine populaire de leurs publications. C'est notamment le cas de Flammarion. La famille Flammarion s'installe à Paris en 1855. Ernest a 9 ans. Il quitte l'école à 13 ans et commence à travailler. A partir de 1867, il travaille chez un éditeur, à la Librairie académique Didier. Il voyage à travers toute la France et ses pays frontaliers pour représenter sa maison d'édition, pendant sept ans. En 1874, il entre chez le libraire Charles Marpon, dont le premier point de vente se trouve à Odéon puis devient son associé en 1875. Les deux hommes parviennent à ouvrir plusieurs succursales à Paris (Château d'Eau, Grands Boulevards, Opéra...), et en Province (Marseille, Le Havre, Lyon) et leurs activités se rattachent à un mouvement de "grand commerce" , selon une logique de rentabilité, de diversité et de proximité à la clientèle. Ainsi, les oeuvres proposées dans les différents points de vente sont de nature différente: à Odéon, littérature plus intellectuelle, scientifique, sur les Grands Boulevards, littérature plus populaire. Une de leurs "armes" commerciales est la pratique de prix "cassés", c'est à dire la décision de vendre leurs livres moins chers que chez les libraires concurrents. Elisabeth Parinet, dans Une histoire de l'édition à l'époque contemporaine prend un exemple: un livre vendu 3,5 francs ailleurs est vendu 3 francs, voire 2,75 chez Marpon et Flammarion. Cette stratégie leur attire l'inimité des libraires mais aussi un public large.
[...] Camille Flammarion a fait ses études au Séminaire de Langres. Il est ensuite entré à l'Observatoire, avant de partir pour le Bureau des longitudes. L'Astronomie populaire n'est pas l'oeuvre d'un génie scientifique mais d'un vulgarisateur de la science; il est capable de rendre accessible les notions souvent abstraites ou difficiles de l'astronomie à un public qui ne possèdent à la base pas de connaissances sur ce sujet, mais qui souhaite apprendre. Il se verra confier la collection des ouvrages de vulgarisation scientifique. [...]
[...] Elisabeth Parinet, dans Une histoire de l'édition à l'époque contemporaine prend un exemple : un livre vendu 3,5 francs ailleurs est vendu 3 francs, voire 2,75 chez Marpon et Flammarion. Cette stratégie leur attire l'inimité des libraires mais aussi un public large. Des succursales de librairie aux activités d'éditions indépendantes Pendant longtemps, la librairie et l'édition ne sont pas séparées. Pour Flammarion il existe un lien extrêmement fort entre les deux activités. L'activité d'édition entreprise par les deux associés est au départ, assez modeste. [...]
[...] Du représentant en ventes à l'associé du libraire Marpon (1867- 1875) La famille Flammarion s'installe à Paris en 1855. Ernest a 9 ans. Il quitte l'école à 13 ans et commence à travailler. A partir de 1867, il travaille chez un éditeur, à la Librairie académique Didier. Il voyage à travers toute la France et ses pays frontaliers pour représenter sa maison d'édition, pendant sept ans. En 1874, il entre chez le libraire Charles Marpon, dont le premier point de vente se trouve à Odéon puis devient son associé en 1875. [...]
[...] Les succès s'accumulant, la maison Flammarion est en mesure de se mesurer avec Hachette. Elle se caractérise par le travail en famille. A la mort de Marpon, en 1890, Flammarion rachète les parts de Charles à sa veuve et à sa fille et devient réellement indépendant. Il est possible de parler d'élan moderniste, en ce qui concerne le vaste empire construit par Flammarion. Ernest a suivi une réelle logique commerciale et son succès et dû en grande partie à son souci et à sa capacité de répondre aux nouvelles attentes d'un nouveau public. [...]
[...] Dans les années 1890, Flammarion s'investit vraiment dans une activité d'édition. Il poursuit sa logique commerciale, d'autant plus que son éducation et son bagage culturel ne lui permettent pas d'avoir des compétences littéraires suffisantes pour intervenir dans la création artistique de ses auteurs. Pragmatique, Flammarion tente de répondre aux attentes d'un nouveau public, petit-bourgeois et majoritairement féminin, qui bien que rarement riche, demeure néanmoins le plus nombreux. La littérature romantique figure en bonne place dans le catalogue : entre 1880 et 1914, elle représente entre 3/4 et 2/3 des ouvrages proposés: Zola (Thérèse Raquin), Daudet (La Belle-Nivernaise à partir de 1885, Tartartin et Sapho ) , Maupassant ainsi que Hector Malot (en édition illustrée) rencontrent un succès inchangé, bien que ces oeuvres soient des rééditions, et rapportent de larges revenus à la maison d'édition. [...]
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