Dissertation de Philosophie sur la doctrine d'Epicure. Elle est présentée au moyen de quelques citations commentées.
[...] Le problème posé est simple : comment vivre en épicurien ? "Nous naissons une fois et il ne faut pas s'attendre à naître encore une fois ; il s'ensuit par conséquent que la durée éternelle n'existe en aucune façon. Toi donc qui n'est pas maître du lendemain, tu diffère de jouir ! La vie périt par le délai et chacun de nous meurt affairé." Cette citation fait appel à la physique d'Epicure. Cette physique est matérialiste. Tout est composé d'atomes ; seuls les atomes ne sont pas composés, ils sont simples. [...]
[...] Au contraire, c'est un autre. L'amitié se construit à partir d'un mélange de distance et d'attention. L'amitié est donc un plaisir et doit "être recherchée pour elle-même" mais elle est déterminée par l'utilité ce qui semble paradoxal. "Mieux vaudrait encore adopter les fables relatives aux dieux que de s'inféoder au destin des physiciens." Epicure oppose deux conceptions de la nécessité qu'il avait condamnées. D'une part la religion et l'utilisation qu'elle fait de la superstition. Epicure rejette l'idée de dieux intervenant dans le destin des hommes ainsi que la conception anthropomorphique qu'en ont les hommes. [...]
[...] Le rôle du plaisir est donc de combler ce manque. Pour cela une réflexion est nécessaire à l'épicurien pour choisir quels plaisirs conduiront à toute absence de troubles et de souffrance. Le but est d'être autosuffisant puisque ainsi l'état de manque sera supprimé définitivement. Ces plaisirs "suffisants" sont des plaisirs simples naturels. Les plaisirs non naturels sont exclus car ils ne sont jamais assouvis et conduisent à une recherche perpétuelle d'un "plus" ou d'un "mieux". Une personne recherchant ce genre de plaisirs considérera donc "comme peu ce qui est suffisant" car son plaisir est devenu de plus en plus exigent. [...]
[...] Un sage n'est pas un sage parce qu'il ne ment ni ne vole pas mais il ne ment ni ne vole parce qu'il est sage. Le sage ne satisfaisant que des besoins naturels, tout acte sera lui-même naturel et donc nullement répréhensible ou immoral. De plus, Epicure prône une politique du retrait. Les sages vivent entre eux. Un sage n'a donc rien à craindre d'un autre sage puisqu'ils sont tous les deux sages. "Toute amitié doit être recherchée pour elle-même ; elle a cependant l'utilité pour origine." L'amitié épicurienne est considérée comme un besoin naturel non nécessaire. [...]
[...] Aucune liberté n'est envisageable. Pour lutter contre ce problème dû au matérialisme, Epicure avance que la vie répond à la fois à un hasard pour laisser une place à la liberté et donc à un sens à son éthique. Pour Epicure, s'il faut choisir mieux vaut "adopter les fables relatives aux dieux" laissant à l'homme une part de liberté, une possibilité de changer son comportement plutôt que d'accepter une fatalité. Mieux vaut donc des dieux humains qu'un mécanisme, une liberté qu'une nature. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture