L'épicurisme appartient à la tradition de la philosophie antique appelée "période hellénistique". Le mot "hellénistique" désigne un moment de l'histoire grecque s'étendant du règne d'Alexandre le Grand (fin du IVe siècle avant JC) jusqu'à la domination romaine (fin du Ier siècle avant JC). On a souvent dit qu'avec la victoire de Philippe (le père d'Alexandre) à Chéronée en 338 av. JC, s'achève la grandeur du monde grec. La liberté des cités grecques est révolue. Le régime monarchique supplante la démocratie et le grand effort d'un Platon ou d'un Aristote pour former les futurs citoyens perd de son actualité (...)
[...] Dans la thématique platonicienne de la hiérarchie des genres de vies, l'idéal contemplatif occupe la première place (ensuite l'idéal politique ou vie active et en dernier l'idéal chrématistique). L'activité théorique est conçue, comme le dira Aristote, comme une fin en soi. La philosophie, dit Aristote, est une activité libérale. Sa vocation n'est pas d'être utile mais de satisfaire les exigences de l'esprit : la recherche de la vérité. Elle est un savoir, autrement dit une activité désintéressée. Rien de tel dans l'épicurisme. [...]
[...] Mais la notion commune des dieux est occultée chez les athées comme elle est déformée chez les superstitieux. L'erreur procède toujours, non de la sensation ou de la prénotion mais de ce que le jugement y ajoute. Par exemple ici, que les dieux s'occupent de nous, qu'ils sont sensibles à nos hommages, qu'ils sont à craindre. Seul est vrai le noyau commun de la prénotion ou prolepse, à savoir les deux caractères de béatitude et d'immortalité. La grande intuition d'Epicure s'énonce donc ainsi : Les dieux existent, êtres bienheureux, parfaits et ils ne se soucient pas des hommes. [...]
[...] La philosophie est une médecine de l'âme. Elle a une fonction thérapeutique. Elle libère, elle apaise. Par la connaissance, par la maîtrise des désirs qu'elle rend possible, par les diverses stratégies qu'elle dispose à mettre en œuvre dans les épreuves de la vie, elle permet en toutes circonstances, de sauver le plaisir pur d'exister. L'homme peut exercer un pouvoir sur lui-même par le moyen des représentations. Comme on peut se rendre malade avec des pensées fausses, négatives, on peut se guérir avec des pensées vraies, positives. [...]
[...] Philosophie. Sagesse. Bonheur. Désir. Plaisir. Vertu. Ethique. Le temps, la mort. La religion. Liberté, déterminisme, contingence, destin, fatalité. Science et Vérité. La Lettre à Ménécée. [...]
[...] III) Données bibliographiques Selon Diogène Laerce (auteur du 3°siècle après JC) l'œuvre d'Epicure ne comprenait pas moins de 300 titres dont un De La Nature en 37 livres. De cette immense œuvre, il ne nous reste quasiment rien. Les textes dont nous disposons sont ceux que Diogène Laerce restitue dans le livre 10 de ses 10 livres sur les vies et les sentences des philosophes illustres. La Lettre à Hérodote qui traite de la physique. La Lettre à Pytoclès qui traite des phénomènes célestes. [...]
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