Epicure s'attache d'une manière générale à la méthode du bonheur, et à dire, si l'on veut être heureux, quoi faire à l'égard de ses opinions, de ses craintes ou de ses désirs. On pourrait penser que nous somme privés de la plupart des choses qui nous permettraient d'être heureux. L'auteur, dans le passage qui nous intéresse, va poser implicitement la question suivante : comment fabriquer en nous une puissance de bonheur ? (...)
[...] Mais il s'adresse plus que jamais à elle. Et, si nous avons connu au XXème sicle des révolutionnaires se rebellant contre l'injustice guerrier et capitaliste, il ne faut justement pas confondre deux choses bien différentes : d'une part l'idée (défendable) de dynamiter une société injuste en refusant de faire son jeu honnête ; et, d'autre part, le rêve individuel misérable, aujourd'hui et de la part de certains, de devenir des vedettes austral-californiennes ou des footballeurs riches à milliards. Ces rêveurs-là ne partagent aucune idée généreuse, ils ne pensent qu'à eux, renforçant une situation par leur attitude convenue. [...]
[...] Epicure, Lettre à Ménécée : méthode du bonheur Commentaire semi-rédigé sur un extrait de Lettre à Ménécée d'Epicure, réflexion sur une méthode du bonheur. Texte étudié Le plaisir dont nous parlons est celui qui consiste, pour le corps, à ne pas souffrir, et pour l'âme, à être sans trouble. Car ce n'est pas une suite ininterrompue de jours passés à boire et à manger, ce n'est pas la jouissance des jeunes garçons et des femmes, ce n'est pas la saveur des poissons et d'autres mets que porte une table somptueuse, ce n'est pas tout cela qui engendre la vie heureuse, mais c'est le raisonnement vigilant, capable de trouver en toute circonstance les motifs de ce qu'il faut choisir et de ce qu'il faut éviter, et rejeter les vaines opinions d'où vient le plus grand trouble des âmes. [...]
[...] Alors comment Epicure va-t-il affronter cette ultime difficulté ? En fait, c'est encore ne fausse question : beaucoup d'hommes désemparées et aigris se réfugient dans une sorte de superstition commode : si je suis malheureux disent-ils, c'et que le sort m'a distribué le malheur. N'est-ce pas un misérable alibi ? En fait le hasard fournit à l'homme non les bien et les maux, mais les commencements ; à lui, comme un sculpteur avec de la terre glaise, de faire le reste, c'est-à-dire de sculpter sa vie. [...]
[...] Ce qui peut faire dire à l'auteur que le sage peut ressembler à un dieu, grâce aux ‘biens impérissables Un homme comblé est souverain, parfaitement autonome, il fait coïncider en lui désir, nature, vertu sans la moindre frustration. Il a réalisé une unité. Conclusion Ce passage avouons-le nous dispense de l'exotisme intellectuel : point n'est besoin de devenir hindouiste ou bouddhiste si nous l'avons compris. Et on trouvera notamment chez Montaigne, ultérieurement, cette idée de l'espérance folle d'un bonheur infini qui ne rime à rien (voir aussi à ce sujet deux auteurs actuels : M. [...]
[...] (Epicure, Lettre à Ménécée) Introduction Epicure s'attache d'une manière générale à la méthode du bonheur, et à dire, si l'on veut être heureux, quoi faire à l'égard de ses opinions, de ses craintes ou de ses désirs. On pourrait penser que nous somme privés de la plupart des choses qui nous permettraient d'être heureux. L'auteur, dans le passage qui nous intéresse, va poser implicitement la question suivante : comment fabriquer en nous une puissance de bonheur ? Car le bonheur dépend de nous et de notre vertu, non pas une vertu forcement ennuyeuse et austère, mais une vertu qui serait condition immédiate du bonheur par la simplification de la vie, loin de la mécanique affreuse des désirs infinis et insatiables qui entrainent dans le fantasme et la souffrance. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture