Le texte d'Epictète aborde le thème de la philosophie en elle-même, plus précisément du double aspect qu'elle comporte : la théorie et la pratique. Ces termes théorie et pratique sont étroitement liés au point d'être complémentaires mais en même temps ils sont aussi contradictoires car il y a un grand décalage entre théorie et pratique. A propos de cet extrait du Manuel, l'auteur pose la problématique suivante : "comment concilier théorie et pratique ?" (...)
[...] L'auteur tente d'y répondre en envisageant trois hypothèses successives. Epictète expose sa thèse en ne retenant que sa dernière hypothèse : l'exercice permet de concilier théorie et pratique, il est le principal moteur dans le passage su savoir à la sagesse. Dès la 1ere phrase de cet extrait Epictète souligne la contradiction entre l'ordre du discours et celui de la pratique. Pour expliquer ce paradoxe, il propose 3 hypothèses : - serait ce dû à l'insuffisance de des sons naturels ? [...]
[...] Pourtant, dans les autres matières, dans toutes celles dont j'ai voulu m'occuper, on ne m'a pas trouvé trop mal doué, mais j'ai appris rapidement les lettres, la lutte, la géométrie, l'analyse des syllogismes. Serait-ce alors que le système philosophique ne m'a pas convaincu ? En vérité, il n'est rien qui m'ait plu davantage et que j'aie mieux aimé depuis le début et à présent je fais des lectures sur ces doctrines, je les entends exposer, j'écris sur elles. Nous n'avons pas jusqu'ici trouvé de système plus fort. Qu'est-ce donc qui me manque ? [...]
[...] L'exercice diminue le fossé entre théorie et pratique car c'est lui qui permet de concilier les deux. En effet, dès que l'on suit la théorie il faut la mettre en pratique et cette action ne peut se faire que par l'exercice. Epictète emploie différents mots comme adapter habitués »extirpés mise à l'épreuve ils font penser à un long cheminement, à un travail régulier par lequel, au fur et à mesure nous maîtrisons de mieux en mieux l'aspect pratique. Epictète explique que si la théorie n'est pas mise en pratique, elle n'est plus valable, on peut plus s'en servir, cette idée est renforcée par la comparaison comme de vieilles armures mises de côté, elles se sont tachées de rouille Mais en même temps, les idées sont des armes de combat pour combattre les difficultés de la vie. [...]
[...] Epictète a fait de sa 3e hypothèse sa thèse, la solution la plus juste à sa problématique. Il a réussi à montrer que l'exercice est l'intermédiaire qui permet de concilier la généralité de la théorie et la particularité de la pratique. Cette thèse est étayée par des arguments qui font d'elles la meilleure réponse parmi les 2 autres explications à la problématique. L'auteur a raison car l'exercice est le meilleur entraînement pour parvenir à son but dans n'importe quel domaine, pour concilier théorie et pratique. [...]
[...] Cette capacité d'assimilation peut se manifester aussi bien d'un point de vue physique être plus ou moins doué dans un sport) que d'un point de vue intellectuel ; dans le texte il y a une accumulation de termes comme lettre (apprentissage de la lecture et de l'écriture), géométrie »(mathématiques), analyse du syllogisme (français). Epictète avoue l'importance du domaine intellectuel : il sait que s'il ne comprend pas les thèses philosophiques, il ne pourra pas les appliquer. En abordant l'explication par la nature, il sous entend la nature individuelle, propre à chacun et met en avant les prédispositions naturelles à la philosophie. Epictète réfute cette hypothèse de la nature. [...]
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