Emmanuel Kant, devoir, raison, morale, châtiments, Dieu, mal, Fondements de la métaphysique des moeurs, volonté bonne, pureté de l'intention, impératif hypothétique, acte immoral, loi universelle de la nature
Kant pense que la morale comme réflexion est bien le propre de l'homme, c'est-à-dire "une créature raisonnable, mais aussi sensible". Idée que l'homme se trouve à mi-chemin entre Dieu (créature purement raisonnable) et l'animal (une créature purement sensible). Cela voudrait dire que Dieu n'aurait pas besoin de morale (celui qui veut donner des ordres à Dieu reçoit des châtiments : Job), Dieu est celui chez qui la représentation du Bien équivaut à la bonne action.
L'animal non plus n'a pas besoin de morale : il est doté d'instinct, qui lui dicte ce qu'il a à faire donc pas besoin de l'obliger [l'animal a spontanément la morale de Hume, purement sensible]. On pourrait dire que Dieu et l'animal sont déterminés à agir comme il faut, par la raison ou par l'instinct.
[...] Pur chez Kant : qui ne soit pas mêlé aux sentiments, au sensible, qui soit déconnecté de toute émotion, motif sensible, de sphère égoïste. II. Texte 2 : Kant, Fondements de la métaphysique des mœurs, section 1 Le concept de devoir suppose qu'on agisse d'une volonté bonne : pureté de l'intention : les actions contraires au devoir, les actions conformes au devoir pour lesquelles les hommes n'ont aucune inclination, les actions conformes au devoir pour lesquelles le sujet a une inclination immédiate, mais qui sont accomplies dans une intention intéressée. [...]
[...] L'homme ne peut pas savoir à l'avance ce qui le rendra heureux : il n'est pas omniscient [Dieu] (ex. on s'imagine qu'avoir quelque chose nous rendrait heureux et on se rend compte que non au moment où on l'a) : notre connaissance est trop limitée pour prévoir de manière certaine ce qui nous rendra heureux. [Pas omniscient : ne pas prévoir les conséquences] La définition que l'homme donne du bonheur a pour défaut d'être immédiate et on ne peut pas fonder la morale sur le bonheur à cause des limites de notre connaissance. [...]
[...] : l'homme n'est pas capable d'autre chose que de donner des exemples de situations heureuses. L'idée du bonheur est donc contradictoire, liée à la multiplicité des sujets et à la diversité des cas concrets. Le bonheur n'est donc pas une idée, mais un idéal, on a tendance à idéaliser ce que serait le bonheur (le romancer) or la philosophie n'est pas là pour aider l'homme à renforcer ses idéaux imaginaires, mais à le rendre plus lucide : donc aucune règle et aucun principe pour être heureux. [...]
[...] On pourrait dire que Dieu et l'animal sont déterminés à agir comme il faut, par la raison ou par l'instinct. Hélas, l'homme n'a pas cette chance : il est libre, il n'est pas déterminé à agir ni dans le sens de l'instinct ni de la raison. L'homme ne sait pas quoi faire, et quand il sait ce qu'il faut faire il ne s'ensuit pas nécessairement qu'il le fasse : tension entre la représentation de ce qu'il faudrait faire (ce qui est bien) qui lui fournit par sa partie raisonnable/ce qui serait mieux (agréable) du côté de sa partie sensible. [...]
[...] La fausse promesse : elle ne peut pas avoir de valeur morale, car elle ne peut pas devenir loi universelle de la nature parce qu'alors l'idée même de la vérité serait impossible, plus personne ne croirait personne [cf. Sur un prétendu droit de mentir] Kant combat l'habitude/la tendance générale qu'a l'humain de faire exception à la loi morale : l'acte immoral est dans l'exception : Kant condamne même les actes de première nécessité (cf. principe de nécessité dans le droit français, récent et exceptionnel, mais défendu par la loi). [...]
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