Art, monde sensible, monde intelligible, réalité, Emmanuel Kant, Edmond Rostand, beauté naturelle, Gerog Hegel, Henri de Toulouse-Lautrec, Utrillo, Léonard de Vinci, La Joconde, Critique du jugement, Schopenhauer, Nietzsche, John Cowper Powys, Karl Max, Van Gogh, Platon, Georges Sand, la Marre au Diable
"Sans pain, l'Homme meurt de faim, mais sans art, il meurt d'ennui" (Jean Dubuffet, XXe siècle). Cela ne montre-t-il pas que cette activité créatrice ne sert à proprement à rien ? Ou alors peut-être simplement à nous distraire ; nous distraire en nous arrachant à l'ennui qu'est le monde réel. De ce fait, il serait bien paradoxal de penser que l'art nous rapprocherait de la réalité, auquel cas le monde intelligible nous rapprocherait du monde sensible.
Peut-on alors poser avec certitude que l'art nous éloigne du réel ?
[...] Ainsi, l'art aurait été un refuge pour fuir la souffrance qu'est la vie et nous éloignerait du réel du fait qu'elle échappe au temps. Ainsi, l'art n'ayant à proprement parler aucune fin pousserait l'être humain à s'éloigner du réel pour lui chercher une finalité. Cependant, nous avons ensuite considéré que l'art pouvait être considéré comme un miroir de la réalité. En effet, en vérité, l'artiste serait un travailleur qui exercerait sa technique dans la reproduction parfaite de la beauté naturelle et l'extériorisation de sa conscience pour transmettre la réalité et l'expliquer sans se restreindre, contrairement avec le langage. [...]
[...] En effet, si une personne ne peut pas réaliser ses pulsions dans le monde réel, celle-ci va chercher à s'éloigner du réel pour les réaliser à travers l'art. La création devient donc une transposition et une sublimation des pulsions, régis par le qui sont ''censurées'' par le ''surmoi''. Prenons 3 exemples. Tout abord, le peintre Utrillo intégrait dans toutes ses peintures des bouteilles d'alcool car dans le monde réel, il se battait contre l'alcoolisme. C'était, en quelque sorte, une manière de ne pas ''céder à la tentation'' en libérant cette pulsion d'une autre manière. [...]
[...] Ces deux artistes ont voulu simplement représenter l'idée du mouvement. L'artiste veut donc nous montrer qu'il existe un autre monde ; un monde que nous ne pouvons voir car nous sommes prisonniers. C'est pourquoi l'art va transfigurer, nous arracher au monde sensible qu'est la vie pour nous emmener vers un autre monde, le monde de l'artiste : un monde intelligible. Il est vrai qu'il y a une unité, que l'art montre une certaine liberté, une conscience ; mais l'art montre également qu'il est un anti-destin car il peut choisir de transformer une vie pour aller en voir une autre. [...]
[...] En effet, pour expliquer quelque chose, l'être humain va ramener à ce qu'il connaît, ce qui lui est familier. C'est pour cela que nous allons nous servir de la raison du langage. Or la réalité ne peut pas totalement et minutieusement être expliquée avec des mots car cela nous enfermerait, mettrait simplement des étiquettes communes sur un vécu et une vision personnelle. Prenons le cas de la danse. Cet art est un miroir de la réalité car saviez vous que de la communication est non verbale ? [...]
[...] L'art nous éloignerait du réel en créant la confusion entre la beauté naturelle et la beauté artistique. En effet, pour représenter la beauté naturelle, les artistes seraient allés au-delà des barrières du réel et cela à cause de leur perfectionnisme et leur volonté de transmettre à travers leur œuvre, une beauté parfaite. C'est pour cela que nous retrouvons, chez les artistes classiques plus particulièrement, des types supérieurs d'humanité. C'est le cas par exemple des sculptures de beaux athlètes ou encore de femmes proportionnées à la perfection. [...]
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