La morale commune semble exiger de nous d'être altruiste. L'altruisme désigne l'amour désintéressé porté à autrui, c'est-à-dire que l'on souhaite qu'autrui trouve le bonheur en n'attendant rien en retour. Cependant « autrui » se conçoit comme l'alter-égo. Pourquoi devrait-on renoncer à notre propre égoïsme pour servir l'égoïsme de l'autre ? Comment pourrait-on alors envisager une morale qui nous incite à l'altruisme si l'on considère que l'égoïsme est quelque chose de mal, de mauvais ? Mais l'égoïsme apparemment fatal, n'est-il pas une caractéristique de la nature humaine ? Dans ce cas à qui devons nous reprocher l'égoïsme : aux autres, à la société qui nous rend égoïstes ou bien à nous-mêmes ? (...)
[...] On ne peut que respecter dans ce cas les lois qui ont été fondées par la nature. Si c'est elle qui nous a fait tel que nous sommes, des êtres égoïstes, on ne peut lui reprocher et l'on doit se résigner à l'accepter. Quand il y a de la nature on ne peut faire autrement que de s'y faire. On ne peut pas aller à l'encontre de celle-ci puisque l'égoïsme fait partie de nous et est simplement nécessaire et vital à notre conservation. [...]
[...] Cependant, pour Kant, le concept du bonheur est un concept si indéterminé qu'on ne peut le prendre pour but dans la vie car l'homme est incapable de dire ce qu'il désire véritablement et ce qui est sûr de le rendre heureux. Le bonheur est donc en fait très égoïste puisqu'il nous empêche d'être heureux lorsqu'on pourrait l'être. Si l'on s'en tient à la pensée d'Emmanuel Kant l'égoïsme rend l'homme indigne, de plus il entraine la recherche d'un bonheur que l'on ne peut trouver, l'égoïsme ne peut donc pas rendre l'homme heureux. On ne peut donc pas reprocher à autrui son égoïsme puisque comme le souligne le philosophe, le premier à qui l'on doit reprocher son égoïsme c'est nous-mêmes. [...]
[...] DISSERTATION : Faut-il reprocher à autrui son égoïsme ? (Introduction) La morale commune semble exiger de nous d'être altruiste. L'altruisme désigne l'amour désintéressé porté à autrui, c'est-à-dire que l'on souhaite qu'autrui trouve le bonheur n'en attendant rien en retour. Cependant autrui se conçoit comme l'alterégo. Pourquoi devrait-on renoncer à notre propre égoïsme pour servir l'égoïsme de l'autre ? Comment pourrait-on alors envisager une morale qui nous incite à l'altruisme si l'on considère que l'égoïsme est quelque chose de mal, de mauvais ? [...]
[...] Le reproche est-il la meilleure des solutions ou peut-on trouver d'autres alternatives ? (TROISIEME GRANDE PARTIE) (Première sous partie) Dans certaines situations face à l'égoïsme le reproche se montre peut-être comme une solution trop radicale. En usant d'ironie on force d'une certaine manière l'autre à comprendre de lui-même lorsqu'il lui reste une part de morale. En utilisant l'ironie le problème n'est pas exposé explicitement mais de manière détournée, en insinuant, en faisant appel aux sous-entendus. Si elle ne suffit pas on peut utiliser de simples remarques comme alternative à l'égoïsme. [...]
[...] La seule alternative est de le plaindre d'être ainsi et de ne pas pouvoir changer, puisque l'égoïsme fait naitre la société du malheur, celle qui est la plus inhumaine et contre nature : celle où le don est interdit. Une société humaine étant une société de la transmission, l'homme aspire à donner, à faire preuve de générosité. La générosité est quelque chose qui se propage, souvent il suffit de voir une seule personne donner pour que l'envie nous vienne, naturellement, de donner à notre tour. Pour trouver une solution à l'égoïsme il faut inspirer à l'autre l'envie de dépasser ce défaut. [...]
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