L'égalité est une thématique chère au courant des Lumières. C'est dans ce contexte qu'il faut replacer la pensée de Montesquieu, pour étudier ce qui le rapproche mais aussi le distingue de l'esprit des Lumières. Tout d'abord, le concept d'égalité chez Montesquieu est ambivalent, étant à la fois le principe et la corruption de la démocratie, et est réduit à sa définition minimale (Partie 1). Cela s'inscrit toutefois dans la pensée des Lumières et aura une certaine postérité. Mais ses convictions en font un penseur assez conservateur où modération, régulation sont prônées, où la démocratie semble irréalisable et où la monarchie, régie par les privilèges et non pas par l'égalité semble être le meilleur gouvernement (Partie 2).
[...] C'est dans ce contexte qu'il faut replacer la pensée de Montesquieu, pour étudier ce qui le rapproche mais aussi le distingue de l'esprit des Lumières. Tout d'abord, le concept d'égalité chez Montesquieu est ambivalent, étant à la fois le principe et la corruption de la démocratie, et est réduit à sa définition minimale Cela s'inscrit toutefois dans la pensée des Lumières et aura une certaine postérité. Mais ses convictions en font un penseur assez conservateur où modération, régulation sont prônées, où la démocratie semble irréalisable et où la monarchie, régie par les privilèges et non pas par l'égalité semble être le meilleur gouvernement Ambivalence et limites du concept d'égalité L'analyse du gouvernement démocratique s'effectue surtout autour du concept d'égalité, qui en est le principe. [...]
[...] Son principe est la vertu, c'est-à-dire la propension de chaque citoyen à se soumettre à la loi, puisque personne n'est au-dessus des lois. Cela a pour corollaire l'attachement sincère à l'intérêt général (l'amour de la patrie pour Montesquieu), un esprit de constant renoncement à soi-même au profit du bien public, un esprit de frugalité hostile au luxe et un esprit d'égalité excluant tout privilège. Si cet amour de l'égalité faiblit, le ressort même du régime est menacé, la démocratie ne peut fonctionner, elle s'effondre. L'égalité est donc la pierre angulaire du régime démocratique. [...]
[...] Montesquieu pour une société d'ordres ? Voilà qui remet en question son appartenance au courant disparate et foisonnant des Lumières en tant que grand penseur politique. [...]
[...] De l'égalité chez Montesquieu Livre VIII, ch. III, De l'Esprit des Lois Né en 1689, Montesquieu est issu d'une famille d'importants parlementaires bordelais. Il fait des études de droit et devient conseiller au Parlement de Bordeaux, puis en devient président à la mort de son oncle. En 1721, il publie anonymement les Lettres persanes, livre qui rencontre tout de suite un grand succès. En 1728, il est élu à l'Académie Française et entame une série de voyages qui lui permettent d'observer les différentes coutumes politiques des pays européens. [...]
[...] L'égalité reconstruite est donc virtuelle uniquement, créée et assurée par les lois, même si l'égalité des rôles ou l'égalité économique est une chimère. Montesquieu va même plus loin : vouloir une égalité des rôles, et donc avoir un esprit d'égalité extrême serait une corruption du principe de la démocratie et la conduirait à sa perte. C. L'égalité extrême, corruption de la démocratie En effet, trop d'égalité tuerait l'égalité. L'esprit d'égalité extrême constitue une corruption de l'esprit d'égalité : autant que le ciel est éloigné de la terre, autant le véritable esprit d'égalité l'est-il de l'esprit d'égalité extrême L'esprit d'égalité extrême amène au despotisme de tous et donc à l'anarchie, ou au despotisme d'un seul avec la licence de tous et donc à la terreur. [...]
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