Sur quels principes une société juste doit-elle s'appuyer ? Le principe d'égalité exige-t-il de compenser toutes les inégalités présentes au sein d'une société ? Et si oui, de quels moyens dispose-t-on pour corriger les inégalités ? Est-il véritablement juste de rechercher une stricte égalité entre les hommes ? Sur quelle sorte d'égalité doit alors reposer une société juste ?
[...] Ce type d'égalité stricte repose sur l'égalité arithmétique pour déterminer ce qui est dû à chacun. En ce sens, le juste est moyen entre une sorte de gain et une sorte de perte et, dans les transactions consiste à posséder après, une quantité égale à ce qu'elle était auparavant Dans ce cas, c'est le juge qui restaure l'égalité au sens de l'égalité selon la proportion arithmétique L'équité porte donc, non pas sur le contenu de la loi, mais sur la manière de l'appliquer. [...]
[...] Réfléchir sur la définition d'une société juste, semble nous amener à définir la sorte d'égalité sur laquelle celle-ci doit reposer. Une société juste se fonde tout d'abord sur un droit positif, garant de l'égalité politique de tous les citoyens et correctif du droit naturel. Cependant, l'égalité civique semble insuffisante voire illusoire, et l'on doit lui préférer l'équité, qui garantit l'égalité des chances voire l'égalité réelle. L'analyse de la norme d'égalité nous a ainsi conduite à aller plus loin et à réfléchir sur la définition d'un modèle social et politique juste, fondé sur une conception de la justice sociale qui permette la réduction des inégalités sans aller jusqu'à la passion égalitaire Or l'on a pu constater que tout le monde a une idée de ce qui est juste ou injuste, et qu'il n'est pas simple de dire ce qui est juste économiquement et socialement. [...]
[...] En ce sens, il a pour objectif d'établir une société juste. Il est très lié au respect de la norme, de la séparation des pouvoirs et des fondamentaux. La conception de Rawls, pour être mise à l'épreuve du réel, suppose que dans une démocratie, on doit chercher une conception politique de la justice capable d'être admise par les différents points de vue (philosophiques, politiques, religieux Admettons qu'une disposition soit apparemment très inégalitaire, par exemple l'institution d'une école privée de très haut niveau, ou même d'une filière très élitiste dans l'école publique. [...]
[...] De plus, certaines inégalités ne sont-elles pas légitimes et justes ? Friedrich von Hayek met en évidence le fait que les inégalités de rémunération proviennent du fonctionnement du marché. Dans un univers méritocratique, les inégalités sont le reflet de différences de dons, de qualifications, d'expérience, de talents ou de travail. La lutte pour l'égalité n'est donc nécessaire que dans la mesure où les inégalités engendrent un sentiment d'injustice sociale. De plus, l'Etat ne peut prétendre maîtriser l'ensemble des paramètres qui conditionnent l'obtention d'un niveau scolaire insuffisant, l'insertion professionnelle et la destinée sociale de plusieurs dizaines de millions de personnes. [...]
[...] Or, rien ne peut être plus conforme à la loi que la loi elle-même. Ainsi, la loi est toujours juste. Aristote écrit également: Le juste est ce qui est conforme à la loi et ce qui respecte l'égalité, et l'injuste ce qui est contraire à la loi et ce qui manque à l'égalité. Le recours à la légalité est nécessaire dans la mesure où les décisions prises au nom de la loi sont supérieures à celles qui sont prises par un individu particulier. [...]
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