Education et philosophie, deux termes dont l'association peut paraître surprenante à quelqu'un qui n'a pas réfléchi à l'éducation. Il conviendrait peut-être de définir ces deux termes avant de voir si la philosophie a sa place dans l'éducation et en quoi elle lui apporte quelque chose.
[...] Nous retrouvons là les définitions de l'éducation centrées sur la personne. Kant disait : Un enfant n'est pas une chose qu'on puisse connaitre et manier à volonté ; un être libre ne saurait être un objet de sciences : l'expérience prévaut quand il s'agit de cet art qu'est l'éducation. C'est pourquoi, en définitive, l'éducation doit se limiter modestement à être plus négative[1] que positive car, ajoute Fichte : Il n'est pire tyran que celui qui croit détenir la vérité et juge de sa mission de l'enseigner telle quelle Cela pose le problème de l'endoctrinement, qui en éducation n'est rien d'autre que de la tyrannie. [...]
[...] Education et philosophie, deux termes dont l'association peut paraître surprenante à quelqu'un qui n'a pas réfléchi à l'éducation. Il conviendrait peut-être de définir ces deux termes avant de voir si la philosophie a sa place dans l'éducation et en quoi elle lui apporte quelque chose. Quelle est la spécificité de la philosophie de l'éducation qu'Olivier Raboul définit comme étant une mise en question de tout ce que nous savons ou croyons savoir sur l'éducation L'éducation, bien sûr, ne va pas sans l'enseignement et la pédagogie et il sera intéressant de voir le rôle que la philosophie joue dans ce domaine où, à priori, le "Savoir" est roi. [...]
[...] Que dire à présent de la philosophie ? Elle n'est autre chose que l'application de la raison aux objets sur lesquels elle peut s'exercer comme l'affirme d'Alembert, ou encore Elle est l'exercice de la raison dans les domaines de la pensée et de l'action ou Elle est une réflexion sur le sens et la légitimité de toute pratique comme l'expose Larousse. La philosophie est une recherche : elle recherche à établir un rapport à la vérité. Jean Muglioni soutient ainsi que l'acte même d'enseigner est de nature philosophique. [...]
[...] Cela n'a-t-il pas tout simplement le mérite de souligner que l'éducation et l'enseignement en particulier ne peuvent pas faire abstraction de la philosophie ? Tout enseignant devrait connaître les quelques notions qui peuvent paraitre primordiales dans leur action quotidienne : celles de Vérité, de Valeurs, d'Universalité, mais aussi de Liberté. En rentrant dans l'enseignement par vocation, l'enseignant croie très fort au rôle qu'il va jouer, à l'importance du savoir qu'il va transmettre à ses élèves, à sa contribution à leur éducation. [...]
[...] Par notre façon d'être aussi, par nos pratiques pédagogiques, nous agissons sur la personnalité des élèves. Si l'on considère que l'Homme est ce qu'il est grâce à l'éducation, on mesure mieux les effets positifs ou négatifs que celle-ci peut avoir. Le devoir premier de l'enseignant n'est-il pas de reconnaître l'autre, c'est-à-dire l'élève, comme sujet ? Il doit être convaincu de l'existence de l'autre, destinataire du savoir. C'est bien une attitude philosophique qui fait réfléchir sur la relation aux élèves lorsque l'on se pose les questions suivantes : Est-ce que dans ma pratique je reconnais l'autre comme tel ? [...]
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