Une crise est une remise en question d'une situation donnée. Une contestation s'instaure et peut prendre diverses formes telles que la violence, des manifestations. Elle se caractérise néanmoins par un refus d'obéissance à l'autorité en place. L'autorité, telle qu'on la comprenait, telle qu'on la concevait, ne peut plus s'exercer de la même manière. Des signes révélateurs de cette crise peuvent apparaître, amenant ainsi au constat de la crise (...)
[...] Une anarchie procèderait donc du suicide collectif entraînant les haines, les combats, les rivalités : somme toute le chaos. Il faut donc que s'exerce sur les hommes une force de contrainte ou non, un pouvoir physique ou une autorité qui soient capables de retenir les mauvaises humeurs de nos concitoyens et de nous prévenir de la barbarie qui ne manquerait pas de se développer si on ne prenait garde à contenir l'esprit des uns et des autres comme il faut. [...]
[...] Ce qui rend légitime l'autorité c'est d'une part le droit que l'on a sur le sujet, d'autre part le consentement de ce sujet A quelles conditions l'exercice de l'autorité est-il compatible avec l'ordre ? L'abus de l'autorité c'est la tyrannie. L'abus de liberté c'est la licence. (Monseigneur Dupanloup). Et il est notable que l'un risque toujours de marcher sur l'autre : l'autorité est nécessaire pour garantir l'ordre, sans lequel on ne peut être libre. Néanmoins, une trop grande propension à contrôler la société entraîne ou peut entraîner une diminution de la liberté. [...]
[...] C'est ici qu'intervient l'éducation. L'éducation doit être le formateur de notre morale. L'éducation doit apprendre à chacun de nous comment se comporter, pourquoi il est défendu de faire certaines choses quand elles sont préjudiciables à d'autres. Cette éducation ne se fera que par le consentement du sujet de recevoir un enseignement de la part d'une autorité supérieure. L'auto-éducation n'existe pas et n'existera jamais. L'éducation se fait grâce à l'autorité d'un enseignement, d'un parent, sur un élève, sur un enfant. Cela met en évidence le lien qui unit les notions de morale, d'éducation et d'autorité et leur interdépendance. [...]
[...] L'autorité est le pouvoir de se faire obéir sans contrainte physique. Dans la pratique, le sujet qui obéit reconnaît donc l'appartenance du pouvoir ou d'un pouvoir au détenteur de l'autorité. Ainsi, le pouvoir parental est défini par la Loi, tous les parents ont donc les mêmes droits sur leurs enfants, mais leur autorité tient à leur capacité à s'imposer sans l'usage de la contrainte. A l'inverse, sur un enfant que l'on contraint, on utilise un pouvoir, et non plus une autorité. [...]
[...] L'autorité peut aussi se fonder sur la nature, c'est-à-dire la faculté de certaines personnes à prendre un ascendant sur d'autres personnes à cause de leur force. Une classe devient ainsi supérieure et peut gouverner. On prendra pour exemple la situation du maître et de l'esclave. Enfin, l'autorité peut se baser sur un contrat Ici, le peuple reconnaît la nécessité d'un ordre et d'un pouvoir qui garantisse cet ordre : l'Etat. A partir de là, divers modes de gouvernement peuvent s'établir : les Français choisirent Napoléon Ier et Napoléon III ainsi que leur Etat autoritaire, la Monarchie aux élections de 1871, la Vème République en 1958. [...]
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