Burke naît à Dublin en 1729 d'une mère catholique et d'un père anglican. Il mourra en Angleterre en 1797. C'était un homme politique et philosophe irlandais qui a longtemps été député à la chambre des communes britannique, en tant que membre du parti Whig (libéral). Malgré son appartenance au parti libéral, il sera farouchement opposé à la Révolution française, l'estimant illégitime, et il prédira qu'elle débouchera sur l'anarchie, prédiction qui sera vérifiée…
Dès 1756 il montre clairement son aversion pour l'idéologie des lumières. Il fera partie des anti philosophes et s'attaquera notamment aux idées de Rousseau. L'œuvre principale de Burke est « réflexions sur la révolution de France » qui est un ouvrage qui repose sur une information considérable que Burke obtenait de la part de correspondants basés en France. Il s'agit d'une œuvre partiale dans la mesure où Burke ne retient que les informations qui peuvent le conforter dans ses opinions. Il cherche à montrer que la Révolution française n'a rien à voir avec la tradition anglaise, qu'il estime supérieure et que l'on ne pourrait appliquer à l'Angleterre sous peine de corruption. Il cherche par là à répondre aux violents affrontements que la Révolution française a déclenchés dans les milieux libéraux anglais.
[...] Burke laisse derrière lui une idée traditionaliste marquée par l'idée que le monde moderne ne doit pas céder à l'illusion d'une rupture complète avec la tradition aristocratique et chrétienne dont il est issu. Les craintes formulées par Burke à l'égard de la Révolution française tiennent à l'inquiétude de ce dernier à voir les principes mis en avant par la révolution débarquer en Angleterre. Il juge des dangers que l'application d'un tel système ferait courir à l'Angleterre. Le bouleversement aurait été trop profond et la remise en cause de la monarchie par une éventuelle volonté nationale catastrophique : l'équilibre du régime anglais aurait été supprimé. [...]
[...] Il s'agit d'une œuvre partiale dans la mesure où Burke ne retient que les informations qui peuvent le conforter dans ses opinions. Il cherche à montrer que la Révolution française n'a rien à voir avec la tradition anglaise, qu'il estime supérieure et que l'on ne pourrait appliquer à l'Angleterre sous peine de corruption. Il cherche par là à répondre aux violents affrontements que la Révolution française a déclenchés dans les milieux libéraux anglais. L'œuvre de Burke est donc liée aux luttes politiques de son temps et clame la supériorité de la pratique sur la théorie : les bonnes manières sont plus importantes que les lois, et c'est d'elles que les lois dépendent en grande partie doctrine qui au final apparaît cohérente par sa référence au régime anglais, mais qui reste malgré tout relativement orientée. [...]
[...] III - Contenu de l'œuvre de Burke L'idée principale qui ressort est que l'œuvre législative issue de la Révolution française est fondée sur des idées théoriques et intemporelles, alors que pour Burke, les réformes doivent être liées au contexte spatio- temporel. En gros, il faut prendre l'homme avec ses racines. Penchant à conserver, talent d'améliorer, voilà les deux qualités qui me feraient juger de la bonté d'un homme d'État En ce qui concerne les rapports entre l'homme et la société, il est attaché à l'historique et déteste l'abstrait. [...]
[...] Pour ce qui est du premier point, Burke estime que les restrictions et les libertés varient avec les époques et que donc on ne peut les définir avec des règles abstraites. Ensuite, concernant le second point, si Burke reconnaît aux hommes qui composent la société qu'ils peuvent profiter des avantages qu'elle leur procure, il refuse d'admettre pour autant que la liberté politique fasse partie du droit des hommes. Il reprend le problème de la difficile conciliation entre la liberté et le gouvernement qui s'ils sont contraires à priori, sont pourtant tous deux nécessaires. [...]
[...] Rémusat condamne la pensée de Burke en tant que son erreur principale est d'avoir comparé les deux révolutions alors que cela n'avait pas lieu d'être. En Angleterre il s'est agi de protéger voire restaurer des droits anciennement acquis, là où en France il a fallu instaurer la liberté. Les idées contre révolutionnaires ont donné lieu à des critiques, notamment de la part de Benjamin Constant et de Germaine de Staël. Le premier est parti de l'idée que puisque la révolution avait engendré une société nouvelle, la subversion de cette société vient de la part de ceux qui s'y opposent et veulent retourner à l'ancien régime, dans la mesure où ce retour à l'ancien régime conduirait à de nouvelles violences, soit à revivre la période révolutionnaire. [...]
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