L'écologie est une conception récente qui s'est développée avec l'émergence du problème de la préservation de la nature. C'est en effet ce qui caractérise l'écologie et constitue même son principal objet.
[...] Elle doit donc être inculquée par l'éducation, l'apprentissage qui sont pour Descartes des obstacles à la découverte de la vérité. Ceci a donc pour effet de limiter les capacités de cette pensée à préserver la nature. Qu'en est-il de la rationalité moderne ? La rationalité moderne s'est développée au courant du XVIIe siècle par l'intermédiaire de Descartes. Il s'agit du deuxième grand mouvement de rationalité, après celui de la rationalité hellénique développée par les grecs, centré sur l'empire des nombres, qui a amorcé la rupture avec les sociétés primitives et le début d'un développement millénaire de la rationalité. [...]
[...] Descartes s'est opposé à cette rationalité hellénique en rejetant sa dimension spiritualiste et en mettant en avant l'idée que les structures du monde sont mathématiques. En prolongement de cela, il a établit une méthode pour guider l'esprit humain et faire que chacun utilise son bon sens et donc sa raison, qui est selon lui une faculté naturelle de l'Homme mais qui est obscurcie. Cette méthode se fonde entre autre sur la décomposition du plus complexe au plus simple. Ainsi selon Descartes, le plus simple précède le plus complexe et donc le construit. [...]
[...] On trouve don là une limite à l'usage de l'évidence, qui ne permet pas de comprendre toute la complexité du monde. Or comme l'environnement et la nature relèvent de cette complexité, leur compréhension globale par la rationalité moderne ne peut être atteinte. Par conséquent, sans cette compréhension totale, il est difficile de préserver la nature, la rationalité moderne pouvant dans le meilleur des cas, mieux préserver la nature comparativement à l'écologie. Ceci nous mène donc à notre troisième partie qui va s'intéresser au problème de la capacité de l'Homme, du fait de ces limitation, à influer sur la nature. [...]
[...] En guise de conclusion, on peut donc dire que ni l'écologie ni la rationalité moderne ne peuvent préserver la nature, au sens universel de l'expression c'est-à-dire compris ici dans le sens d'une régénération après dégradation. Cependant, on constate que comparativement, c'est bien la rationalité moderne, qui en se constituant une méthode d'analyse et de compréhension du monde lui octroyant ainsi une capacité, qui a un effet plus bénéfique et efficace dans cette intention de mieux préserver la nature, quand bien même il ne s'agisse pas ni de son objet ni de sa finalité. [...]
[...] Comme on l'a vu, l'évidence reconnaît la simplicité, qui construit la complexité, ce qui finalement permet à l'évidence de comprendre la complexité. Or tout n'est pas simplicité. Certains phénomènes sont plus complexes par nature. Prenons l'exemple de la chimie : les lois mathématiques et l'usage de l'évidence ne permettent pas de comprendre toute les réactions chimiques. En effet, l'utilisation de la décomposition n'est pas dans ce cas utile puisqu'en décomposant l'atome, on obtient le noyau, lui-même décomposable et ce processus mène finalement au quark, qui est de l'énergie et ne relève pas de l'évidence, qui résulte elle de l'intuition du vrai sans aucun intermédiaire, puisque l'Homme ne peut avoir cette intuition concernant l'énergie, forme abstraite par nature. [...]
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