Le rapport Fauroux sur l'école dans les années 90 concluait que l'école n'avait pas pris pour finalité première la formation à l'emploi et qu'elle devait se recentrer sur ses missions traditionnelles. Celles-ci, depuis plus d'un siècle, sont la transmission d'un savoir de base élémentaire qui permettra au futur adulte d'évoluer au mieux dans le monde qui l'entoure, et de lui offrir par ce biais la possibilité de s'élever dans la société.
[...] De plus, la crise de l'école semble également résulter de la massification de l'enseignement. Depuis une trentaine d'années, mais plus encore depuis les années 80 avec l'objectif affiché par les pouvoirs publics à faire arriver 80% d'une classe d'âge au bac, l'accès à l'enseignement supérieur s'est largement démocratisé. Cette massification change la nature de l'école. Elle s'est ouverte à tous les jeunes, ce qui a eu pour effet de faire entrer l'inégalité en son sein. Cette inégalité se trouvait jadis en dehors puisque tous les enfants n'y allaient pas. [...]
[...] Ce qui tend d'ailleurs à être généralisé. Ouvrir la culture scolaire sur le monde, c'est pour Luc Ferry (philosophe et ancien professeur, ministre de l'éducation sous le gouvernement Raffarin) la rendre plus concurrentielle c'est-à-dire plu sensée, plus profonde et plus attrayante que celle de la TV Défi difficile s'il en est, l'école doit s'ouvrir, se moderniser, être un vecteur de compréhension du monde moderne sans toutefois bouleverser ses méthodes pédagogiques de bases, ni ses missions fondamentales, et en conservant son identité, pour à son tour contribuer à faire évoluer le monde et éduquer les enfants d'après l'état futur possible et meilleur de l'espèce humaine L'école doit pouvoir donner aux jeunes la capacité d'assumer la société moderne en mutation. [...]
[...] Seule la raison peut permettre d'établir des vérités scientifiques et morales. L'état doit donc laisser s'épanouir la diversité au sein de l'école, à condition de respecter les principes républicains (petit rappel du foulard islamique). L'école était donc vraiment considérée comme une entité qui devait libérer l'individu des influences extérieures, non seulement religieuses mais également sociales, idéologiques, politiques. Alain (de son vrai nom Emile August Chartier, un philosophe, journaliste et professeur de français) concevait l'école comme un sanctuaire, une société à part, à l'extérieur du monde, un vase clos où devait se former la personnalité du jeune individu. [...]
[...] L'école avant le XIX siècle. Antiquité : l'école doit tendre vers l'enseignement d'un idéal de société défini préalablement. Dans l'antiquité, l'école est un lieu d'éducation visant à enseigner les conditions d'un ordre immuable afin de le reproduire au mieux. Ainsi pour Platon (Athènes av. JC/ 348 av.JC, philosophe grec, disciple de Socrate) c'est à l'école que le futur adulte peut apprendre comment la société idéale doit être structurée et notamment les conditions de la reproduction du triptyque qui organise la cité grecque, idéalement divisée en trois classes : agriculteurs, guerriers, philosophes. [...]
[...] Renaissance : l'école, une construction pour la personnalité de l'enfant. A partir de la Renaissance et plus encore aux XVII et XVIII siècle, avec l'émergence de l'individu comme entité libre et responsable, la société va progressivement penser l'école en terme de projet, de construction pour la responsabilité de l'enfant, et s'éloigner du principe de reproduction à l'identique. L'idée fait son chemin qu'il faut former des sujets libres, capables de penser par eux-mêmes, et non des continuateurs. L'école doit permettre la structuration du sujet. [...]
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