Dissertation de Philosophie sur le sujet de l'apprentissage à l'école et la transmission culturelle.
[...] L'éducation doit éveiller l'esprit. Cette ouverture commence souvent par un étonnement, qui dirigé dans la bonne direction va porter ses fruits, et conduire l'élève à s'interroger sur les bonnes questions. Pourtant, dans l'enseignement moderne, des obstacles s'y opposent. Comment faire naître ce désir dans des classes à grand effectif ? Le nombre semble être une difficulté à la formation des étudiants, puisqu'ils ne peuvent tous être pris en charge par le professeur. Rousseau distingue ici l'éducation publique, de masse qui se révèle une piètre instruction au regard de l'éducation privée, ou le rapport privilégié du maître à l'élève permet la transmission de ce désir de connaissance. [...]
[...] Des philosophes comme Hanna Arendt parlent même de crise de l'école et de l'enseignement. La baisse effective du niveau d'orthographe en France en est un exemple significatif. Apparemment, l'école à pour tâche de nous transmettre des connaissances, mais qu'y apprend-t-on vraiment ? Est ce des connaissances ? Ou apprendrait-on vraiment à penser par soi-même ? Thèse première A l'école, on travaille. On fait des maths, de la physique, du français, de la grammaire On travaille pour les bonnes notes, afin de passer dans les classes supérieures, pour avoir plus tard, un bon métier. [...]
[...] Finalement, l'école ne nous apprend pas des connaissances contenus dans des manuels. L'école à d'abord cette tâche d'enseigner à s'étonner, ce qui constitue le socle, la base du désir de savoir. Elle guide les bonnes questions et met en valeur l'insuffisance des idées toutes faites par l'exercice de la raison. Cette ouverture est possible par l'acquisition des règles de vie en société, et d'une certaine discipline. Les étudiants bien instruits formeront alors des citoyens éclairés conduisant à une rationalisation du monde. [...]
[...] Apprendre à être homme La condition d'homme est d'abord celle de l'ignorance. Les enfants sauvages n'ayant eu reçu aucune éducation en sont une preuve formelle. Ils se comportent comme des animaux primitifs. On apprend à devenir homme, on ne naît pas homme. Sommes-nous alors condamné à vivre dans l'ignorance ? Non, car on peut s'en sortir puis s'élever. Platon le développe dans son allégorie de la caverne : les hommes sont enchaînés par leurs préjugés et opposent une certaine résistance au savoir, imprégné de leurs illusions, pourtant la condition humaine n'est pas figée, une personne extérieure peut tirer un prisonnier de son engourdissement (comme Socrate par ses questions). [...]
[...] Les premières tâches de l'enfant (en maternelle) accomplissent ce premier besoin : les coloriages et peintures sont soumis à un public objectif, autre que la famille ou l'enfant peut être roi et admiré. Il se découvre peu à peu au contact du monde extérieur, racontant dans ses premières rédactions ses souvenirs propres de vacances. Le prénom et le nom, sans cesse demandés à l'école, façonnent la personnalité de l'enfant, qui plus tard se verra jugé sur les copies, exposés et bulletins. Ne voit-on pas souvent sur ces derniers le commentaire Doit faire ses preuves ? [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture