école, républicaine, démocratique, réflexions sur l'éducation, Kant, politique, Laurent Cantet, société contemporaine, lois Ferry, laïcité, enseignement primaire, programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISAE), anthropologiques et religieux, Hervé Le Bras, Emmanuel Todd, Ernest Renan, mouvement pédagogiste, Pierre Bourdieu, organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), Lacloche, enseignement moral et civique (EMC)
Dans les Réflexions sur l'éducation, Kant opère un parallèle entre la politique et l'éducation, en affirmant qu'"il est deux découvertes humaines que l'on est en droit de considérer comme des plus difficiles : l'art de gouverner les hommes et celui de les éduquer". Rien de surprenant donc à ce que comme l'art de gouverner, l'école soit en crise. La refondation est alors le leitmotiv des temps contemporains. Pour refonder, encore faut-il s'accorder sur la nature des fondations. C'est là que la citation de Kant nous éclaire : comme l'art de gouverner, la difficulté pour l'école est de concilier deux aspects potentiellement contraires, un héritage républicain marqué par l'élitisme, la méritocratie et la hiérarchisation, et un héritage démocratique plus horizontal (égalité, discrimination positive, massification, uniformisation des programmes...).
Cette opposition se retrouve représentée sur le terrain artistique, avec une opposition entre une école républicaine idéalisée (photographies de Robert Doisneau, "l'information scolaire", "le cadran scolaire", toutes deux de 1956) et l'école massifiée, symbolisée par le film "Entre les murs" de Laurent Cantet. Comment alors penser les missions de l'école aujourd'hui ? Si l'école est la pierre angulaire de notre république, quel avenir pour le pacte social ? N'est-il pas possible de dépasser cette opposition entre l'école républicaine et l'école démocratique ?
[...] Plusieurs propositions sont évoquées, à commencer par l'entrée de deux grandes puissances économiques : l'Allemagne et le Japon. En effet, ils contribuent largement au financement des opérations de maintien de la paix de l'organisation ( pour l'Allemagne et pour le ces dépenses rendent légitime leur entrée dans le cercle des membres permanents du Conseil de sécurité. Seulement, cela reviendrait à faire du Conseil un rassemblement des pays riches, et l'Europe occidentale serait surreprésentée au sein de l'institution. Émerge également l'idée d'augmenter le nombre de sièges permanents ou non-permanents selon les régions, ce qui permettrait une amélioration de la représentativité du Conseil. [...]
[...] II Une tâche impossible à mettre en œuvre La Charte des NU prévoit les modalités d'une telle réforme à ses articles 108 et 109. Pour entrer en vigueur, un amendement doit avoir été adopté à la majorité des deux tiers de l'assemblée générale et un vote de neuf membres du Conseil. Ensuite cette modification doit être ratifiée par les deux tiers des membres de l'ONU y compris tous les membres permanents du Conseil de sécurité. Finalement, l'échec des projets de réforme est toujours dû à la même chose, tant sur le fond que sur la forme : la composition du Conseil de sécurité. [...]
[...] Cependant, de nombreuses défaillances ont vu le jour en raison de l'utilisation du droit de veto par les membres permanents. C'est en raison de ce droit de veto que l'ONU s'est retrouvée complètement paralysée durant la guerre froide : chaque leader des deux blocs l'utilisait systématiquement il a été utilisé 242 fois en 45 ans l'organisation a alors servi de terrain d'affrontement pour les puissances rivales. On peut associer ce droit à de nombreux autres échecs de l'ONU : le conflit israélo- palestinien, la crise syrienne Le besoin d'une réforme du Conseil de sécurité s'est toujours fait sentir, mais l'idée a connu une véritable impulsion en 1990. [...]
[...] Toutefois, l'urgence de la réforme n'est pas la même pour tous les États, tout dépend du rôle et de l'influence exercés au sein de l'organisation, et chaque État a une idée particulière des modalités de la réforme qu'il voudrait voir aboutir. Du côté des grands, il s'agit avant tout de conserver les droits et les pouvoirs acquis et éventuellement rendre l'organisation plus efficace s'il en est de leur intérêt. Du côté des petits, il est plutôt question de redonner une certaine légitimité à l'ONU en améliorant sa représentativité à l'échelle du monde. [...]
[...] L'instrumentalisation manifeste de l'ONU par la puissance américaine et le début d'une « guerre globale contre le terrorisme » aurait pu donner un nouveau souffle aux NU. Il est vrai que la réforme est revenue au centre des considérations, avec notamment la proposition d'un plan de réformes lors du sommet mondial en mars 2005. Pour autant, cette dynamique n'a pas eu de résultats très significatifs. À l'heure d'aujourd'hui cette question est toujours en suspens, puisque ces dernières semaines plusieurs pays ont à nouveau réclamé une réforme du Conseil de sécurité : le groupe dit G4 composé de l'Allemagne, du Japon, de l'Inde, et du Brésil, a insisté sur la nécessité de leur entrée dans le cercle des membres permanents du fait de leur poids économique sur la scène mondiale. [...]
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