Par définition, et même dans les faits, il semble y avoir confluence entre les paramètres de l'échange et les conditions de la paix. Mais des relations multiples peuvent aussi favoriser la compétition, voire la volonté de dominer, et certains contrats sont entachés d'irrégularités. Nous verrons dans un premier temps les apports de l'échange pour la paix, afin de déterminer dans un second temps l'ambiguïté de l'échange vis-à-vis de l'argent et la morale.
[...] Le prolétaire vend l'usage de sa force de travail en échange d'un salaire qui n'est pas du tout à la hauteur de la valeur produite. II n'y a alors ni intérêt, ni respect réciproques. Et la situation n'est pas propice à la paix. Raison pour laquelle Engels voit dans la violence une conséquence nécessaire de ces inégalités sociales. Le problème ne vient pas de l'échange lui-même, mais du fait que l'on fait passer pour de l'échange, ce qui n'en est pas réellement. Quelles sont donc les conditions à respecter? II. L'ambiguïté de l'échange La difficulté vient de l'ambiguïté des paramètres de l'échange. [...]
[...] Mais pour cela, les relations entre les hommes doivent se développer. C'est aussi l'analyse que fait Rousseau quand il estime que le fait de participer à la volonté générale, issue d'un échange véritable, transforme l'instinct intéressé humain en dimension morale. Conclusion Les échanges favorisent la paix, non pas en eux-mêmes, ni selon la nature des objets échangés, mais en fonction des transformations qu'ils amènent chez ceux qui échangent. Et pour cela des conditions sont requises afin de ne pas exacerber les égoïsmes de chacun. [...]
[...] Les limites de l'échange Le désir de s'imposer à autrui, et non de le respecter en tant que tel, est toujours présent et trouve un moyen privilégié de se développer dans l'échange des points de vue. Hobbes le constate surtout pour des gens cultivés, dont l'orgueil est exacerbé par les prétentions à tout savoir et à enseigner aux autres. Mais cela n'est évidemment pas propice à la paix, car il y a alors compétition permanente. L 'échange commercial, ou celui de la division du travail, n'est pas toujours propice à la paix, s'il repose lui aussi sur une volonté d'imposition. [...]
[...] On prend à l'autre ce dont il a besoin, quitte à posséder trop soi-même. Les échanges sont constitutifs de la société, par le troc et la division du travail. La paix suppose qu'un véritable état social soit institué. Et la guerre est la négation même de la société, puisqu'il y a refus de vivre sous des règles communes. L'état de guerre originel est, selon Hobbes, l'état de nature, dans lequel aucun échange n'est justement possible. On échange aussi des idées, des messages. [...]
[...] Sujet : Les échanges favorisent-ils la paix entre les hommes ? Introduction Lors de la campagne du référendum en faveur de la constitution européenne, ont été avancés des arguments économiques et politiques. Les échanges et les traités commerciaux ont permis une entente entre les peuples, de telle sorte qu'aucune guerre n'a eu lieu depuis. Pourtant le non l'a emporté. Cela traduit-il un refus de l'échange, ou seulement une méfiance vis-à-vis de ses apports supposés? Par définition, et même dans les faits, il semble y avoir confluence entre les paramètres de l'échange et les conditions de la paix. [...]
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