La notion d'échange n'a-t-elle de sens qu'économique ?

Résumé du document

Alors que le domaine économique ne concerne que ce qui vise un but lucratif, un profit, un intérêt matériel puisqu'il s'agit de gérer des richesses. Comment l'échange pourrait se réduire au seul domaine économique s'il concerne d'autres domaines des valeurs humaines impliquant le partage et pas seulement le profit ou l'intérêt personnel ?

D'abord, en quoi cette réduction de l'échange pourrait appauvrir sa signification et sa dimension humaine ? Dès lors, sur quelle autre valeur repose l'échange lui permettant d'assurer la réciprocité ? Et quelle place laisser à l'économie pour qu'elle n'empêche pas un vrai lien social ? (...)

Extraits

[...] Il y a une graduation entre les trois nivaux de valeur ; au-dessus de l'utile et de l'économie il y a la justice et le droit puis la moral qui est le degré supérieur de l'évolution de l'homme. La notion d'échange ne doit pas être réduite au seul domaine économique, car dans les relations humaines ne contraient plus que le profit. Or le système capitaliste en montre le danger les hommes devenant eux-mêmes des marchandises que l'on exploite pour un rendement maximal en empêchant l'échange de s'avoir faire. L'échange suppose donc des valeurs humaines à respecter pour se rendre mutuellement service et pour que chaque individu soit l'égal de l'autre. [...]

[...] De plus, il n'y a pas de sentiments partagés et ce n'est pas quelque chose de sincère. Les deux individus qui échangent reste extérieur l'un à l'autre il n'y a donc pas de réel mise en commun et pas de réciprocité. D'ailleurs ce qui montre bien l'aspect superficiel échange intéressé c'est que derrière l'entant apparente peut se cacher un conflit entre les individus d'où l'absence de lien véritable. L'intérêt personnel ne peut pas à lui seul créer un véritable échange, une solidarité durable puisqu'il rend les hommes individualiste, égoïste s'il n'a pas d'autre valeur morale pour le consolider. [...]

[...] Dès lors, sur quelle autre valeur repose l'échange lui permettant d'assurer la réciprocité ? Et quelle place laisser à l'économie pour qu'elle n'empêche pas un vrai lien social ? 1. Critique de la réduction de l'échange au seul domaine économique Considérer les échanges entre les hommes seulement d'un point de vue économique, ce serait réduire les rapports humains à l'intérêt privé et à la recherche du gain du profit. A. perte du sens du travail humain Si on échange que dans un but de rendement le travailleur lui-même perte son humanité pour devenir une simple marchandise. [...]

[...] La notion d'échange n'a-t-elle de sens qu'économique ? On a tendance, quand on parle d'échange, à penser au rapport de l'offre et la demande et de considérer que l'on échange surtout des marchandises. Pourtant, échanger suppose une action réciproque entre deux parties ou entre des individus qui se rendent mutuellement service en établissant ainsi un lien équitable entre eux. En effet que ce soit des idées, des sentiments ou des biens il y a toujours communauté d'intérêt consistant à donner et à recevoir. [...]

[...] Par conséquent à quelle place doit-on limiter l'économie dans les échanges ? 3. Place relative de l'économique dans l'échange Pour que l'économique n'empiète pas sur les rapports humains il faut bien distinguer le monde des choses de celui des valeurs humaines pour que l'homme ne devienne pas lui-même une marchandise dont on oublie les droits et la dignité. a. la différence entre prix et dignité Ce qui a un prix peut être remplacé par n'importe quelle marchandise équivalant, ce qui concerne les choses, les biens matériels par opposition la dignité concerne des personnes. [...]