Échanger, c'est donner une chose contre une autre, de telle sorte qu'une personne ne soit pas lésée, sans quoi ce ne serait plus un échange mais un vol. La plupart du temps, si l'on se déleste d'une chose, c'est qu'elle ne nous est plus utile. On cherche à obtenir contre son bien un autre bien correspondant à des besoins ou désirs actuels. Ainsi, l'échange semble-t-il d'abord motivé par l'intérêt. Chacun y trouve ce qui lui procurera satisfaction. Toutefois, n'entretenons-nous pas de rapports avec nos semblables que dans le but de les utiliser et d'en tirer un profit égoïste ? Peut-on vraiment affirmer que l'on échange par intérêt ? N'y-a-t-il pas des échanges gratuit qui, bien que productifs, ne soient pas motivés par la recherche d'avantages personnels ? (...)
[...] Pour conclure, nous pouvons affirmer que l'on n'échange pas exclusivement par intérêt. Si nous avons vu que l'échange économique, à ses origines, renvoie toujours à un intérêt bien compris, nous avons également constaté qu'il induit des conséquences altruistes indirectes, bien que le fondement de celle-ci soit discutable. Cependant, c'est surtout dans l'échange de sentiments, de politesses et d'idées que nous avons trouvé le modèle d'échange gratuit par excellence. Il apparaît par delà que certaines choses en ce monde n'ont pas de prix, notamment la valeur morale de l'homme. [...]
[...] L'amitié réelle ne serait donc pas cultivée en vue d'un bien quelconque, mais seulement pour elle- même, l'amitié étant un bien en soi. L'échange est ici dénué d'intérêt. Il ne repose pas sur l'utilisation machiavélique de l'autre. Il est le dépassement de tout égoïsme. Il consiste seulement en transmission respective des sentiments. De même, échanger un bonjour a pour but d'instaurer une communication qui ne vise pas toujours un intérêt particulier et égoïste mais permet à la cité de vivre sous des rapports pacifiques et courtois. L'échange de politesses, comme on l'appelle, est une vertu qui se suffit à elle-même. [...]
[...] Il apparaît sous cette lumière que l'on échange tout d'abord par intérêt, afin de permettre la satisfaction de nos besoins. En outre, chacun se spécialise pour être plus productif et pour recevoir en échange de ses productions plus de biens. La division du travail naît de la possibilité des échanges et avantage chacun. C'est déjà ce que souligne Platon, dans la République. Pour lui, la division du travail est une des deux solutions possibles au problème de la satisfaction de nos besoins. [...]
[...] N'échange-t-on que par intérêt ? Échanger, c'est donner une chose contre une autre, de telle sorte qu'une personne ne soit pas lésée, sans quoi ce ne serait plus un échange mais un vol. La plupart du temps, si l'on se déleste d'une chose, c'est qu'elle ne nous est plus utile. On cherche à obtenir contre son bien un autre bien correspondant à des besoins ou désirs actuels. Ainsi, l'échange semble-t-il d'abord motivé par l'intérêt. Chacun y trouve ce qui lui procurera satisfaction. [...]
[...] D'une part, en devenant marchandises, les produits du travail vont dès lors dépendre de leur possibilité d'être achetés ou vendus ; d'une part, le travail va devenir une activité en vue d'un profit ou d'un gain. Pour ce qui est de son origine, il apparaît donc que l'échange est tout d'abord motivé par l'intérêt. Qu'en est-il de son développement ? L'échange suppose une équivalence, une valeur égale entre ce qui est changé. Par exemple, l'on n'échange pas une assiette contre une maison. [...]
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