Nous verrons d'abord en quoi les échanges semblent être sans éthique, puis en quoi l'éthique semble pouvoir exister sans échange puis en quoi pouvons nous parler d'une éthique des échanges. Tout d'abord, pourquoi échange et éthique semblent être si éloignés l'un de l'autre ? ...
[...] Une éthique sans échange est-elle possible ? Si l'éthique est l'ensemble des règles qui permettent d'améliorer les échanges, une éthique sans référence à l'échange est-elle imaginable ? Elle peut être définie par autre chose tout en ayant pour but d'améliorer les échanges. Certaines religions peuvent être à l'origine de l'éthique. Dans le judaïsme et le christianisme il faut par exemple être compatissant. Ces religions rejettent du coté du mauvais tout ce qui est affirmation de soi et de sa force vitale. [...]
[...] Par contre on peut contester ces éthiques. La raison nous permet de mesurer leur valeur et on peut très bien désobéir par exemple à une loi si elle va à l'encontre du respect de la dignité humaine. Une législation prônant une discrimination raciale ou sexiste est inacceptable du point de vue de la raison. La loi que donne la raison semble donc être au dessus des lois positives. Même l'éthique qui provient des religions ou des lois est donc en liaison directe avec les échanges. [...]
[...] Mais si l'on considère cela, l'éthique pourrait donc venir directement de l'échange. Est-ce vrai aussi pour les échanges non économiques ? L'éthique des échanges n'est pas réservée au domaine commercial. Dans la vie de tous les jours, nous échangeons des mots, des phrases, des idées par exemple. Comment savons-nous que celui ou celle qui est face à nous est sincère ? En fait, quand on a un échange, quand on discute, on doit postuler que l'autre dit vrai sinon la discussion est impossible. [...]
[...] Une éthique des échanges serait alors possible. Mais ne peut-on pas imaginer une relation plus importante entre éthique et échange ? Ne pouvons-nous pas penser qu'il y a une éthique immanente au système des échanges ? Même si la plupart des échanges commerciaux ne sont pas moraux, ils peuvent avoir une dimension éthique : ils rendent un monde possible, ils rendent possible un système. Ils font aussi partie du processus de découverte qu'est le marché et permettent ainsi la découverte de nouveaux produits, de nouvelles techniques, de nouveaux contacts. [...]
[...] Mais il reste qu'Internet est également une preuve que de nombreux échanges se font sans éthique. Il existe donc bien différents types d'échanges qui ne semblent pas liés à l'éthique en tant que pensée de ce qui doit être. Mais l'éthique s'arrête t'elle vraiment à cela ? Certes, si l'on considère l'éthique comme les règles qui disent ce qui est bien, ce que je dois faire indépendamment de ce qui est, alors l'échange en est bien souvent loin. Mais ne s'agit t'il pas là seulement de morale ? [...]
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