En s'inspirant des analyses de René Girard (professeur de littérature qui enseigna dans plusieurs universités dont Buffalo et Stanford en Californie et qui explique la violence du monde par sa théorie du désir mimétique), Jean Pierre Dupuy et Paul Dumouchel décrivent ce mécanisme mimétique où chacun par imitation convoite le bien de son voisin et que la proclamation de l'égalité a accélérée, conduisant, dans la société de consommation, à une concurrence sans ...
[...] Contradictions que Paul Dumouchel, et Jean-Pierre Dupuy exposent dans cet extrait de texte. Tout d'abord, la première contradiction oppose l'émancipation de l'individu à la revendication d'égalité. A partir du moment où l'on supprime les cadres traditionnels qui réglaient la place respective des citoyens, ceux ci se répartissent non plus selon leur naissance ou leur mérite, mais selon le pouvoir que leur confère leur force propre ou celles qu'ils doivent aux relation et à l'argent, qui va devenir la valeur dominante, capable de se substituer à toutes les autres. [...]
[...] Les rapports humains sont essentiellement des rapports d'imitation, de concurrence. Ce qui se vit aujourd'hui dans les multitudes de conflits c'est une forme de rivalité mimétique à l'échelle planétaire. L'Amérique incarne en effet ces rapports mimétiques de concurrence. L'idéologie de la libre entreprise en fait la solution absolue. Efficace, mais explosive. Ces rapports de concurrence sont excellents si on en sort vainqueurs, mais si les vainqueurs sont toujours les mêmes, alors, un jour ou l'autre, les vaincus renversent la table du jeu. [...]
[...] II/ LA VIOLENCE, UNE DES CONSEQUENCES DU MIMESIS La racine de tous les conflits, c'est plutôt la "concurrence", la rivalité mimétique entre des êtres, des pays, des cultures. La concurrence, c'est-à-dire le désir d'imiter l'autre pour obtenir la même chose que lui, au besoin par la violence. Sans doute le terrorisme est-il lié à un monde "différent" du nôtre, mais ce qui suscite le terrorisme n'est pas dans cette "différence" qui l'éloigne le plus de nous et nous le rend inconcevable. [...]
[...] La religion, thème si cher à W Bush. CONCLUSION : L'égalité, posée comme valeur suprême, a pour effet de détruire la hiérarchie des valeurs puisqu'un système des valeurs, c'est un assemblage ou s'articulent des valeurs diverses et parfois divergentes. Dès lors que le principe égalitaire place toutes les valeurs sur le même plan, non seulement il engendre la course folle que nous évoquions, mais il ruine le système différentiel qui permet aux valeurs et aux porteurs de valeurs de se situer les uns par rapport aux autres, ayant pour principale conséquence : la violence. [...]
[...] Même si ces différences sont recherchées par les individus, ce qui entraîne des rivalités car on refuse la différence chez l'autre. On voit donc apparaître, se multiplier les divisions arbitraires, ou des inégalités sociales entre des groupes parfaitement identiques. On porte le regard sur notre double, non pas pour l'imiter, mais pour s'en différencier, pour s'en distinguer au contraire. On peut voir que les hommes s'imitent dans le cadre de la mimésis, une force de cohésion sociale. LES CONTRADICTIONS DES VALEURS AU 20ème SIECLE Au 20ème siècle, la Raison triomphe et guide l'humanité vers un avenir radieux. [...]
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