Partie où se trouve la thèse et où l'auteur montre la nécessité pour les droits d'être limités.
"La liberté des opinions" c'est la liberté que possède tout un chacun de penser et d'énoncer ce qu'il pense. Les opinions sont libres pour ce qui est de leur conception, on peut penser ce que l'on veut. Cependant les opinions s'expriment et dès lors elles deviennent publiques, elles existent aussi pour autrui. Ainsi la liberté d'opinion "ne peut être sans limites". Cette liberté ne peut être absolue ce qui nous conduit à penser que si on peut penser ce que l'on veut, on ne peut pas l'exprimer en toute impunité (...)
[...] Cela est évident une fois que la thèse a été démontrée. tous auront les mêmes droits Les droits à l'intérieur d'une société démocratique, puisque c'est d'elle dont il est question, sont identiques pour tous les hommes. On est dans un système d'absence de privilèges où les individus sont tous considérés de manière identique. Ce qui alors fait la différence entre la société et l'état de nature c'est qu'on ne prend plus en compte les différences entre les individus et qu'ils sont indistincts du point de vue de leurs droits. [...]
[...] Ainsi en est-il d'une rue que l'on veut barrer. Le barrage d'une rue est l'occasion d'une gêne qui n'est pas la même pour tout le monde. Les riverains sont en effet plus incommodés. Cependant, barrer une rue se fait dans l'intérêt commun Cet intérêt n'est pas la somme des intérêts individuels puisque de fait les riverains sont plus gênés que les autres. Pour autant il y a une sécurité pour tous. C'est pourquoi il est juste et légitime que la rue soit barrée aux mêmes conditions pour tout le monde riverains et non riverains. [...]
[...] c'est cette égalité des droits qui est [ . ] la forme de la justice Le mot est lâché, celui d'égalité qui figure au fronton de toutes les mairies en France. La justice en tant que valeur défendue par toutes les démocraties consiste dans l'absence de distinction entre les individus du point de vue des droits dont ils jouissent. On est dans un Etat de droit qui est tout l'inverse de l'état de nature car alors même le plus faible, même le moins malin possède exactement les mêmes droits que tous les autres. [...]
[...] Autant dire que dans cet état on n'a plus ni liberté ni droits parce que plus aucune limite ne vient les définir. La thèse est donc démontrée a contrario. II) Dans cette partie Alain explique après avoir démontré sa thèse que la nécessaire limitation des droits permet l'existence de la justice entendue ici au sens de valeur et non d'institution dès que l'on fait société avec d'autres Après avoir examiné ce qu'il en est de la liberté et des droits à l'état de nature, Alain se place à l'intérieur de la société où les individus ne sont plus indépendants mais reliés entre eux par les échanges qu'ils font et la cohabitation dans laquelle ils sont. [...]
[...] Cela a été vu à propos de la liberté des opinions. La condition sine qua non de l'existence de quelque droit que ce soit réside dans l'existence nécessaire de limites = il ne peut donc y avoir de liberté absolue. Démonstration a contrario : Alain se place dans une situation où la liberté est absolue : l'état de liberté ou de guerre Il s'agit ici de la même situation, l'état de liberté c'est l'état de guerre. Dès lors on perçoit très bien que cet état de liberté n'est pas souhaitable parce qu'il coincide avec l'état de guerre. [...]
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