Cette question demeure et semble dotée d'une grande ténacité dans le cadre de nos sociétés civiles et modernes. Ce questionnement se manifeste à de nombreuses reprises lorsqu'il s'agit d'entreprendre une réflexion sur les obligations de chaque citoyen ou autre individu participant à la vie d'une société. Dire le mot « citoyen » est aussi un moyen de recentrer notre réflexion sur l'Etat et, plus généralement, la société réunie en Polis : cité administrée (...)
[...] En effet, accéder au sens de ses droits, c'est mieux savoir définir les limites qui les entourent. A la question pourquoi ? je répondrais par cette allégorie. Une personne se trouve dans le désert le plus plat qui ne présente ici l'univers des possibilités d'agissements (droits). Cette dernière est désireuse de connaître l'étendue de celui-ci qu'elle ne peut percevoir consciemment dans sa globalité. Cependant, une tierce personne lui signale que ce désert se termine à partir de ces montagnes au loin (devoirs). [...]
[...] L'Homme est un être bio-culturel Cette ambivalence le rend facilement transformable et changeant au niveau de son comportement. On ne parlera d'humanité que lorsque droits et devoirs seront soutenus. En effet, si ce dernier n'est plus que désir et volonté, alors il devient un animal vulgaire et violent dans un état où la loi du plus fort règne en maître. C'est pourquoi, l'Homme, pour réaliser son humanité, a dû recourir à l'artifice de la règle, la loi et donc du devoir. [...]
[...] Ici, l'Homme ne peut plus être reconnu en tant que tel. Il pourrait même être chosifié sans que rien y paraisse et entrer dans processus comportemental détermino-instinctif Néanmoins, cette stratégie conflictuelle introduit un état de violence de telle sorte que la gêne occasionnée pour les deux partis devient trop forte pour renverser la situation. Même si la violence occupe une place importante dans nos sociétés actuelles, cela ne doit pas pour autant nous éloigner du fait que la violence reste et demeure une faiblesse de l'humanité qui pourrait, à terme, lui être fatal. [...]
[...] Ne reconnaître en l'homme que des droits, participe de l'idée de son animalisation. Dire cela, c'est le montrer comme un être n'ayant pas passé le seuil culturel qui fait de lui un homme. L'animal n'échappe pas à ce déterminisme instinctif qui le rend esclave de ses désirs les plus primitifs et naturels. Certes, il est vrai que l'on peut aisément se rendre compte que l'homme est avant tout un être de désirs les plus primitifs tels que : manger, se reproduire, dormir . [...]
[...] Il accède à la moralité et à la vérité de sa liberté. La curieuse alchimie entre droits et devoirs se réalise dans un Etat de droit (Polis). L'Homme, en se pliant aux exigences de la vie en société, accède au bonheur de la communauté. Ceci est entretenu par un accord tacite entre l'Etat et le citoyen à travers un contrat social garant des fondements de l'Etat. Ainsi, l'antagonisme entre droits et devoirs ne semble plus de rigueur mais laisse place à une formidable complémentarité entre ces deux notions. [...]
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