Dans le Second Discours, Rousseau crée une fiction qui va lui servir de point de départ à la compréhension et à l'analyse de la société dans laquelle il vit : l'état de nature.
Il recherche donc dans cet état de nature et dans l'évolution qui s'en est suivie les fondements de la société et du droit. Mais ces recherches sont loin d'être isolées, de nombreux auteurs se sont penchés sur la question des fondements du droit avec des résultats plus ou moins compatibles.
Ainsi constate-t-on que ce sont souvent les différentes conceptions de l'état de nature qui ont donné lieu à des divergences sur les formes de contrat social qui en découlent.
[...] En effet, selon lui, à l'état de nature l'homme est un loup pour l'homme dans le sens où chacun a les mêmes besoins à assouvir que l'autre et l'état de nature devient ainsi un état de guerre de tous contre tous. C'est pour cette raison que, d'un consentement mutuel, les hommes vont renoncer à leur liberté et la transférer à un souverain afin de garantir la sécurité et le repos. Ici encore apparait une grande différence avec Rousseau car pour ce dernier, le contrat social est fondé par la volonté de quelques-uns et en l'occurrence des plus dotés. [...]
[...] On y constate l'arrivée du langage, la fondation de familles et de liens de voisinage. Au cours de ces évolutions successives et toujours accidentelles, on constate l'apparition de sentiments comme l'orgueil, la jalousie due à l'instauration de certains privilèges qui attisent ces sentiments. Et ainsi, l'instauration du droit va être liée à la garantie de ces privilèges pour les plus avantagés car, pour Rousseau, ce ne peut pas être les moins dotés qui aient eu l'idée de ce droit puisqu'ils n'avaient rien d'autre à perdre que leur liberté et donc ne l'auraient pas sacrifiée pour garantir des privilèges qu'ils ne possèdent pas. [...]
[...] En effet, ce qui caractérise l'homme à l'état de nature c'est la pitié et l'amour de soi, il ne cherche donc pas à faire souffrir l'autre puisque ce malheur le répugne et il n'use de la violence que pour garantir sa propre survie. Au contraire, en société, l'homme est corrompu et l'amour de soir est changé en amour-propre. De plus, la domination de certains est lourde de conséquences puisque le dominé ne peut plus fuir : il y a donc oppression. De même, il n'y a plus dévolution dans les relations entre faibles et forts puisque les inégalités sont instituées : la domination devient absolue à l'inverse de l'état de nature où rien n'est assuré. [...]
[...] Le droit du plus fort chez Rousseau Dans le Second Discours, Rousseau crée une fiction qui va lui servir de point de départ à la compréhension et à l'analyse de la société dans laquelle il vit: l'état de nature. Il recherche donc dans cet état de nature et dans l'évolution qui s'en est suivie les fondements de la société et du droit. Mais ces recherches sont loin d'être isolées, de nombreux auteurs se sont penchés sur la question du fondement du droit avec des résultats plus ou moins compatibles. [...]
[...] Ce pouvoir de domination entre un faible et un fort n'est que momentané et l'oppression n'existe pas. Ainsi, cette loi du plus fort qui régit les relations des hommes entre eux est limitée puisque les hommes ne partagent pas de liens entre eux : l'homme à l'état de nature est solitaire. De plus, cette loi de la nature peut s'expliquer par le fait qu'il existe des inégalités physiques : il y a des plus grands, des plus rapides, des plus agiles, des plus résistants Cependant, il n'y a pas de forces absolues autrement dit le fort peut à tout moment se retrouver en position de faiblesse. [...]
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