Dissertation de philosophie dont le sujet est "A-t-on le droit de penser ce que l'on veut ?". 20/20, Terminale ES en 2019.
[...] A-t-on réellement le droit de penser ce que l'on veut ? En d'autres termes, avons-nous la permission, l'autorisation de penser ce que l'on souhaite ? Peut-on vraiment croire ce dont on a envie ? Tout d'abord, cette question peut paraître étrange. En effet, le fait de penser, l'activité à l'origine de nos pensées est une faculté innée qui se développe chez l'Homme durant sa croissance. Même si des lois interdisaient les hommes de penser, ils exécuteraient cet acte tout de même puisque penser est souvent quelque chose fait inconsciemment. [...]
[...] Une personne que l'on va considérer comme un être pensant sera donc capable de penser ce qu'elle souhaite. Notre capacité à penser, à avoir notre propre avis sur différents sujets est limitée. Nous sommes influencés par les médias, par notre éducation, nous sommes guidés par notre intérêt et par nos sentiments, influencés par nos proches ou les gens qui ont de l'autorité sur nous. Ne sachant d'abord que penser, nous sommes souvent tentés d'adopter les mêmes pensées que nos proches. [...]
[...] Nous avons donc le droit de penser ce que l'on veut, mais uniquement si ces pensées restent pour nous. Nous avons donc le droit de penser ce que l'on veut à voix haute seulement si ce que nous disons reste dans le domaine du vrai (ou du vraisemblable du moins) et surtout est respectueux, il y a donc des limites à notre liberté d'expression. Donc la réponse est non, dans les faits on peut penser ce que l'on peut, mais pas ce que l'on veut puisqu'il y a des limitations à ces pensées, et des conditions à leur expression. [...]
[...] Dit autrement, malgré le droit qu'ils ont de penser ce qu'ils veulent, les hommes ne le peuvent tous et toujours puisque toutes les conditions pour y parvenir sont rarement réunies. Réussir à penser, à penser librement, c'est-à-dire réussir à penser par soi-même, implique donc un travail préliminaire de libération de tout ce qui nous empêche d'abord de le faire - manque de maîtrise du langage, manque d'information, manque de temps, manque de volonté, etc. De plus, juridiquement parlant, La liberté d'expression est définie par la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948 [HYPERLINK: https://justice.ooreka.fr/astuce/voir/515649/droits-fondamentaux] qui dispose que « Tout individu a droit à la liberté d'opinion et d'expression, ce qui implique le droit de ne pas être inquiété pour ses opinions et celui de chercher, de recevoir et de répandre, sans considération de frontières, les informations et les idées par quelque moyen d'expression que ce soit. [...]
[...] Cependant, si la question de la liberté d'opinion pose un problème, c'est bien parce que cette pensée a été à un moment ou un autre exprimée à voix haute par son auteur. Sommes-nous donc libres d'exprimer toutes nos pensées ? A-t-on le droit de penser ce que l'on veut à haute voix ? De dire ce que l'on veut ? La liberté d'opinion est donc liée à la liberté d'expression. Même si celle-ci est reconnue juridiquement, formelle, cette liberté n'est pas d'emblée réelle. [...]
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