Qui parmi nous peut se vanter de n'avoir jamais douté ? Contrairement aux animaux, l'homme n'agit pas par instinct, il n'a pas à proprement parler d'instinct : l'homme est un animal qui réfléchit, « la raison nous différencie des bêtes » (Descartes). La réflexion est sensée nous guider, nous permettre de faire des choix et remplace le mécanisme de l'instinct. Mais suis-je toujours certain de faire le bon choix ? Dès que cette question se formule dans mon esprit parfois même avant qu'elle ne devienne réellement consciente me voilà plongée dans l'incertitude ? Après tout, errare humanum est, personne n'y échappe.
[...] Le doute devient ainsi un moyen, un instrument en vue d'une fin. La certitude parfaite, le vrai. Il est établi volontairement en vue de découvrir la vérité. Il est donc provisoire (contrairement au sceptique) et délibéré (contrairement au doute spontané et subi). Descartes critique les sceptiques, car selon lui, douter et persister dans le doute est négatif, c'est vouloir rester indécis sur des choses importantes et s'en contenter. Pour lui, les sceptiques ne doutent que pour douter, et affectent d'être toujours irrésolus». [...]
[...] Par la suite, nous verrons en quoi le doute peut se révéler une étape essentielle vers le bien-être et nous terminerons par le doute comme chemin vers la connaissance. Le doute, nous l'avons vu, est l'incertitude. C'est un état de trouble dans lequel la raison est incapable de se fixer : ce n'est ni ni ou du moins pas encore. C'est un entre-deux, d'où l'origine : duo : deux. C'est l'esprit pris entre affirmation et négation. Autrement dit, une torture de l'esprit par l'esprit. [...]
[...] Douter est-ce nécessairement négatif ? Qui parmi nous peut se vanter de n'avoir jamais douté ? Contrairement aux animaux, l'homme n'agit pas par instinct, il n'a pas à proprement parler d'instinct : l'homme est un animal qui réfléchit, la raison nous différencie des bêtes (Descartes). La réflexion est sensée nous guider, nous permettre de faire des choix et remplace le mécanisme de l'instinct. Mais suis-je toujours certain de faire le bon choix ? Dès que cette question se formule dans mon esprit parfois même avant qu'elle ne devienne réellement consciente me voilà plongée dans l'incertitude ? [...]
[...] Il ne reste pas non plus dans un état d'incertitude, bien que ce soit son point de départ. Par opposition aux sceptiques qui demeurent dans cet état en faisant du doute leur issue. Ce doute n'est donc pas négatif en dehors de sa forme qui consiste à nier et refuser. Nous voyons dc que la démarche peut être négative et l'objectif positif : la connaissance et le savoir ne naissent-ils pas du doute ? Ainsi, à la question douter est-ce nécessairement négatif ? il semble que tout dépende de l'objectif que l'on se fixe. [...]
[...] Il est vrai toutefois que l'impulsivité, l'impétuosité ne vont jamais très loin. Mais est-ce que ne pas douter c'est être imprudent ? Le doute est positif, c'est à dire, contraire au négatif, productif, s'il nous fait avancer, progresser, que ce soit intellectuellement ou au quotidien. Le doute est bon s'il nous éclaire à terme, comme dans la recherche du vrai. Malheureusement, il est plus généralement subi que volontaire, et nous plonge plus souvent dans une obscurité plus épaisse que dans la pleine lumière. [...]
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