Peut-on douter de tout ?

Résumé du document

Dissertation philosophique ayant comme problématique : "Peut-on douter de tout ?". Le sujet comprend une introduction, deux parties et une conclusion, appuyé de citations et de définitions philosophiques.

Extraits

[...] Parlons donc des sceptiques pour tenter de répondre à cette question. Est-ce par l'existence centrale du doute dans la réflexion philosophique qui a fait des sceptiques des êtres doués de certitudes ou est-ce inversement la réflexion philosophique qui les a conduit au doute absolu ? De prime abord, l'examen de la pensée sceptique nous ferait penser à la seconde réponse et nous empêche de formuler la dite hypothèse selon laquelle les sceptiques auraient affirmé à priori qu'il faut douter de tout et ensuite la démontrer. [...]

[...] C'est ainsi que l'on peut penser comme les sceptiques : nous pouvons douter de tout. Mais si les sens ne sont pas fiables, et même si les axiomes ne sont que des vérités venues de nulle part, il est loisible de constater que le doute cartésien permet de limiter la philosophie des sceptiques. L'être humain ne peut pas douter qu'il peut douter de tout sauf du fait même qu'il doute. [...]

[...] En effet, le sentiment pour l'humain d'être dans la vérité est plus fort que celui de se trouver dans l'erreur. De plus, il serait faux de réduire une idée évidente à l'idée la plus simple car il serait condamné toute idée qui paraît improbable. Cela pose le problème de l'effet des sens sur la recherche de la vérité. Peut-on se reposer sur nos cinq sens pour affirmer une idée comme véritable ? La clarté et la distinction forment ce que Descartes appelle l'évidence intellectuelle. [...]

[...] Serait-ce une idée cohérente ? La cohérence concerne la forme du discours : la logique d'un raisonnement ne se préoccupe pas de ce rapport à la réalité. Nous pouvons construire autant de raisonnements logiques que nous le souhaitons sans que notre discours se soucie de son rapport avec le réel. Mais la logique du raisonnement est une condition nécessaire mais pas suffisante. Le premier critère de la vérité résidera donc dans la logique du discours ; mais il faudra encore que ce discours soit en adéquation avec le réel. [...]

[...] La raison, en effet, nous permet de contredire la pensée sceptique. La Nature est rationnelle c'est-à-dire que l'on peut l'expliquer par la raison et de manière logique. Descartes apportera la réponse ultime à la contradiction de la pensée sceptique. Le doute cartésien est méthodique dans ce sens où il demande un effort pour oublier les premières connaissances pour créer une nouvelle philosophie. Le doute est toutefois provisoire au moment où Descartes admet qu'il peut douter de tout à l'exception du fait même qu'il doute. [...]