Dissertation de Philosophie entièrement rédigée traitant la question : "Faut-il donner une valeur au doute ?". Les notions clefs abordées sont la le cogito de Descartes, la valeur du doute attribuée par les sceptiques et Pyrrhon ainsi que la position de Claude Bernard.
[...] Par définition, les opinions s'opposent, divisent les hommes et engendrent des disputes. Ainsi, si je souhaite sauvegarder la paix, je me dois de mettre en doute toutes les opinions, et par conséquent de toutes les éviter DEVELOPPEMENT Le doute est intimement lié aux choses sensibles, c'est-à-dire aux éléments que nos sens peuvent percevoir. En effet, puisque les hommes ne connaissent pas la vérité, et qui plus est ne la recherchent pas à moins de s'être rendus compte de leur ignorance, ils croient que ce qu'ils voient, touchent, c'est-à-dire ce que ce que leurs sens perçoivent, est la seule et unique réalité. [...]
[...] Cette manière de douter permet donc aux sceptiques et à Pyrrhon d'attribuer une certaine valeur au doute : il permet d'atteindre à la fois paix de l'esprit et un certain équilibre en matière d'opinion. (Il ne faut pas perdre de vue que les sceptiques, tout comme les sophistes, pensent que l'homme n'a pas les moyens de connaître ma vérité) : Nous dirons jusqu'à présent que la fin du sceptique est la quiétude en matière d'opinion et l'équilibre de spassions Sextus Empiricus, Hypotyposes. [...]
[...] Il n'est en effetp as possible de douter du fait que nous pensons, et donc par conséquent, que nous existons : je pense, donc je suis Claude Bernard propose à l'expérimentateur, dans son œuvre Introduction à la médecine expérimentale, de douter, tout en fuyant les idées fixes et en gardant sa liberté d'esprit ce qu'il nomme doute philosophique LE constat émis, à la base, est donc, en fait, similaire à Descartes et aux sceptiques : il faut effacer son opinion aussi bien que celle des autres ou, en d'autres termes, ne considérer les opinions qu'en tant que fait vraisemblable et non vérité absolue. Les valeurs que les hommes attribuent au doute sont donc diverses, mais les raisons au doute, elles, sont similaires. CONCLUSION Les hommes doutent donc tous car ils considèrent un fait, une idée, une opinion comme probable, vraisemblable, et non comme certaine. Pourtant, les valeurs attribuées au doute diffèrent selon les points de vue : attribuer une valeur à celui-ci permet d'atteindre de s buts qui leurs sont propres. [...]
[...] INTRODUCTION Tout individu est confronté au doute au moins une fois dans sa vie, n'étant pas entièrement convaincu des faits qu'il affirme, mais hésitant plutôt quant à ce qu'il pense. Faut il donner une valeur au doute ? Car si j'accorde une valeur au doute, j'admets que le fait de douter soit utile à mes yeux, et qu'il me permette, soit de trouver la vérité, soit de ne pas tomber dans l'illusion. Le doute me permettrait donc de distinguer les connaissances certaines de celles qui sont vraisemblables, probables, dont je ne suis pas entièrement convaincu. Est-il utile de douter ? [...]
[...] Pourtant, Descartes affirme je pense donc je suis (Cogito de Descartes). En effet, même s'il est possible de douter de tout ce dont nous ne sommes pas entièrement convaincus, il n'est pas possible d'infirmer que je puisse douter, remettre en cause le fait que je doute, étant donné que j'ai chassé hors de mon esprit tout ce dont je n'étais pas certain en donnant une valeur au doute. Il existe donc une base sur laquelle mon esprit puisse se reposer : je peux affirmer que j'existe, et donc ne plus douter de cela, si du moins je considère le fait que je suis une entité immatérielle pensante, refusant d'utiliser ce que perçoivent mes sens afin de m'identifier. [...]
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