La faculté de doute est propre à l'Homme, car il est le seul être vivant doué de Raison. Tout au long de sa vie, cette capacité est présente et active, prenant tour à tour l'apparence du choix (telle chose ou telle autre ?), de l'hésitation alternative (oui ou non ? vrai ou faux ?) ou de l'alternative simple (que faire ?).
En tant que philosophie déployée par de nombreux penseurs tels que Descartes ou Montaigne, le doute prend parfois l'apparence d'un outil de recherche déterminant le mode de vie de ceux qui l'exploitent.
En effet, le doute est, par essence, remise en cause de la connaissance. Ainsi, poser le problème de l'apport du doute revient à s'interroger sur l'utilité et l'usage du doute (...)
[...] Pour conclure, répondre à la problématique Le doute est-il une force ou une faiblesse ? pose avant tout la question Dans quelle mesure le doute est-il évaluable en tant que tel ? L'Homme doute dans le but d'opérer un choix ou de rechercher la vérité. A partir de ce moment et considéré dans une juste mesure, le doute peut-être bénéfique. Mais le doute en tant que fin en soi remet en cause de nombreux concepts. Il peut être utile en tant qu'objet d'étude mais semble excessif pour aboutir à une conclusion qui, par essence, n'existe pas dans ce cas. [...]
[...] De cette manière, on considère que le doute implique la conscience et la pensée. Se pose alors la question de la conscience. Est-elle innée ? Le philosophe Emmanuel Kant émet l'idée dans son Anthropologie du point de vue pragmatique, que le fait d'être correspond à posséder le Je dans sa représentation, c'est-à-dire être conscient d'être soi et savoir l'exprimer. Ainsi, l'enfant, avant d'employer le Je pour parler de lui, ne serait pas un être de Raison et de Conscience, mais simplement un être. [...]
[...] Quel est donc l'usage du doute et peut-on douter pour douter ? Cela revient à se demander quel est le but ultime du doute. Considérer le doute comme une fin en soi équivaut à dire que le seul objectif du doute est lui-même, car douter pour douter signifie que l'on n'aboutit jamais à un fait indubitable. A fortiori, ou bien le doute n'a pas pour objectif la recherche de la vérité (ce qui semble logique s'il n'a d'autre but que lui-même), ou bien il permettrait de s'assurer de l'existence de celui qui doute. [...]
[...] Or, le souvenir est le rappel à l'esprit dont le sujet à été témoin. Par conséquent, remettre en question les faits dont on a connaissance signifie remettre en question la Connaissance. Il en est de même pour le doute : si l'on doute, on doute de ce dont on a été le témoin, donc on doute d'en avoir été témoin. C'est alors l'être en tant que tel que l'on remet en cause, et la conscience d'être. Par exemple, je suis à tel endroit, je perçois que j'y suis, j'ai donc conscience d'y être. [...]
[...] Le doute est-il une force ou une faiblesse ? La faculté de doute est propre à l'Homme, car il est le seul être vivant doué de Raison. Tout au long de sa vie, cette capacité est présente et active, prenant tour à tour l'apparence du choix (telle chose ou telle autre de l'hésitation alternative (oui ou non ? vrai ou faux ou de l'alternative simple (que faire En tant que philosophie déployée par de nombreux penseurs tels que Descartes ou Montaigne, le doute prend parfois l'apparence d'un outil de recherche déterminant le mode de vie de ceux qui l'exploitent. [...]
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