Tout d'abord qu'entend-on par douter ? Essayons de nous fixer sur ce terme. Douter revêt plusieurs sens, cela peut signifier : désespérer, pressentir, se méfier... Pour nous, douter signifiera avant tout être dans l'incertitude, en d'autres termes dans un état d'indécision, d'absence de certitudes (par opposition à l'esprit qui adhère fermement, qui se prononce).
A partir de là, nous développerons plusieurs aspects du négatif associé au doute. Nous verrons en premier lieu, la portée du doute qui nous assaillit, incontrôlable. Par la suite, nous verrons en quoi le doute peut se révéler une étape essentielle vers le bien-être et nous terminerons par le doute comme chemin vers la connaissance (...)
[...] On se demande si le doute est négatif ? La question serait, dans notre optique, est-il bon pour l'homme ? Non. Le doute est négatif car il n'est pas bon pour l'homme, il est opposé à ce qui est positif pour l'individu, il n'est pas constructif. Il le plonge dans le probable, le peut-être, les si voire dans la névrose. L'homme n'avance pas avec les si, il est torturé, tourmenté, aveugle, dans le noir absolu. Nous avons besoin d'un cadre sûr, c'est ainsi depuis notre enfance, besoin de bases, de certitudes pour pouvoir avancer avec confiance. [...]
[...] Par opposition aux sceptiques qui demeurent dans cet état en faisant du doute leur issue. Ce doute n'est donc pas négatif en dehors de sa forme qui consiste à nier et refuser. Nous voyons dc que la démarche peut être négative et l'objectif positif : la connaissance et le savoir ne naissent-il pas du doute ? * * * Ainsi, à la question douter est-ce nécessairement négatif ? il semble que tout dépende de l'objectif que l'on se fixe. Le doute apparaît négatif au premier abord. [...]
[...] Douter est ce nécessairement négatif ? Plateau Maude SP Sem Qui parmi nous peut se vanter de n'avoir jamais douté ? Contrairement aux animaux, l'homme n'agit pas par instinct, il n'a pas à proprement parler d'instinct : l'homme est un animal qui réfléchit, la raison nous différencie des bêtes (Descartes). La réflexion est sensée nous guider, nous permettre de faire des choix et remplace le mécanisme de l'instinct. Mais suis-je toujours certain de faire le bon choix ? Dès que cette question se formule dans mon esprit parfois même avant qu'elle ne devienne réellement consciente me voilà plongée dans l'incertitude ? [...]
[...] Nous revenons donc à la nécessité de trancher. * * Le doute peut donc aussi être perçu comme une suspension provisoire du jugement dans une attitude critique, pour examiner une vérité prétendue. C'est ce à quoi s'applique Descartes. Il s'agit de soumettre cette vérité au doute systématique par le refus des héritages passés et des vérités préétablies. Descartes veut faire table rase des idées reçues comme vraies pour trouver celles qui résisteront. On parle de doute méthodique : Descartes établi en effet une démarche spécifique, scientifique même, et se crée même un malin génie pour lui permettre de maintenir sa résolution de douter. [...]
[...] Il nous assaillit plus souvent qu'on ne l'utilise. Il nous paralyse plus qu'il ne nous fait progresser. Cela ne signifie pas qu'il n'est pas bon de se questionner, de peser le pour et le contre, de revenir sur nos erreurs pour les comprendre. Mais il faut aussi savoir aller au-delà. Du point de vue des conceptions intellectuelles le savoir naît du doute, dans ce cas là, il est productif, bon et donc positif. Dans notre réalité sensible, personne n'a La réponse, et chacun malgré ses doutes, ses craintes, doit continuer à avancer pour ne pas laisser passer sa chance à cause d'un doute. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture