Doute, Philosophie
Si la science se base en général sur la notion de certitude, la philosophie se fonde quant à elle à l'incertitude : le doute. Par ailleurs, il y a lieu tout de même de déterminer la portée du doute, savoir si l'incertitude peut s'installer sur n'importe quel domaine sans aucune exception. Ainsi, une question va dans ce sens : faut t-il douter de tout ? C'est ce qui nous conduite à la problématique suivante : mais le doute devrait-t-il avoir des limites ? En d'autres termes, y a-t-il des domaines ou des vérités qui sont absolument absolues, Pour qu'il n'y ait pas préjugé, allons d'abord voir la nature du doute ; ensuite les limites de l'attitude dogmatique ; enfin l'importance de la recherche de la vérité.
[...] Enfin, réfléchir est aussi une des spécificités de l'homme, c'est ce qui fait sa grande distinction par rapport aux autres animaux et au reste du monde. Toute connaissance qui ne subit le retour de la pensée "n'est que ruine de l'âme" comme l'a justement dit Rabelais. Vivre avec des préjugés c'est "proprement avoir les yeux fermés sans jamais tâcher de les ouvrir," dit Descartes. Et l'opinion, "au lieu de rechercher ce qui est effectivement réel, elle s'abandonne à ce qui la satisfait immédiatement." affirme François Châtelet. Tout se résume à l'affirmation d'Epictète:" L'opinion de chacun ne suffit pas pour la vérité. [...]
[...] Des vérités admises sont encore des vérités relatives. Faut-il donc être sceptique? La science, la philosophie, la religion et même l'art ont apporté des vérités mais aucune d'entres-elles n'est apparue absolument vraie. C'est-à- dire que même si ces vérités là ont contribué aux différentes changements du monde - les moralités et les civilisations par les religions; le culte du beau, l'esthétique par l'art; les différentes sortes de prise de conscience sur tout le plan par la philosophie; et les considérables évolutions tant théoriques que pratiques par les sciences - rien ne nous assure, de façon objective qu'elles ne connaitront pas des rectifications plus tard. [...]
[...] La sensation ou la sensibilité constitue une des spécificités de l'homme. Il est impossible de penser que l'homme est une pure pensée car même toutes les connaissances sur lesquelles la réflexion va se faire viennent de la sensation ou de l'expérience immédiate selon une autre appellation. De plus, c'est la relation entre la sensibilité et l'entendement par rapport un problème qui conduit l'humain à un être raisonnable, même si ce caractère n'est pas encore rationnel. Deuxièmement, malgré les rôles que tiennent la sensibilité, elle n'est que la première étape de la connaissance. [...]
[...] Effectivement, le doute est par nature un vouloir savoir ce qui est vrai. Mais pourquoi douter, ce qu'on connaît tel qu'on le sent c'est-il pas déjà le vrai ? Sans la sensation il n'y a pas de connaissance mais le fait de se borner aux connaissances sensibles rend la personne dogmatique et l'attitude dogmatique a des limites. L'esprit dogmatique dissimile la vérité. C'est justement pour éviter le dogmatisme qu'on doute, On appelle dogmatique la personne qui se borne à ce qu'elle connaît e ce qu'elle sait sans aucun doute. [...]
[...] Mais c'est surtout l'existence des différentes manières de les concevoir qui pose problème. D'où, la prolifération des religions actuellement nourrit depuis des centaines de siècles de conflits voire de divers arguments. Interprétation et conviction sont synonymes de vérité en religion. Croire fait partie aussi de la nature humaine, mais il y a encore lieu de douter jusqu'à la découverte logique de la seule vérité tout en tenant compte des bienfaits des religions tant individuels que sociaux. Enfin, une approche de la réalité, plus précisément une façon d'appréhender le réel. [...]
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