Il s'agit d'une dissertation sur le sujet du double langage.
Reproche d'un plan trop littéraire et pas assez philosophique, pas assez dialectique, selon les termes de mon professeur, mais avec de bonnes idées et de bonnes analyses !
[...] Il semble qu'il ne puisse alors être saisi comme un objet, mais servi comme un être à part entière, ce que ne sait faire la société dont les conventions sont rompues par le poète. L'Homme est souvent rattrapé, dans l'exercice de la langue conventionnelle, par une transcendance du langage qui peut le prendre au dépourvu. Le langage semble dès lors lui faire défaut, bien que certains Hommes, comme les artistes, soient capables de saisir cet insaisissable. Mais ce rapport au langage, dans la société, semble relever de l'inaccessible, un langage simplement authentique car humble et commun est-il donc impossible ? [...]
[...] Dissertation de philosophie : Le double langage La langue, quotidiennement mobilisée, est souvent conventionnelle. Elle se présente comme un héritage dont la transmission permet aux individus de maîtriser le langage de la société à laquelle ils appartiennent : au travers de la langue, qui constitue un système d'expression propre à une communauté, ils en apprennent aussi les principales normes, les valeurs et codes sociaux qui organisent cette société. La langue conventionnelle, maîtrisée, sert ainsi les intérêts humains, propres ou communs. [...]
[...] Dès lors, le langage peut se dédoubler et accompagner la parole de gestes. Celui-ci dépasse ainsi le strict cadre de la communication sociale et conventionnelle pour révéler l'intention d'un Homme à l'égard d'un autre. Dans la Phénoménologie de la perception, MerleauPonty montre ainsi que la parole comme geste peut être sensible et dévoilée l'individu. Elle devient alors parlante pour le destinataire qui en saisit une certaine singularité. Si la parole parlée, sensée, au service de la pensée, est nécessaire pour communiquer des vérités, elle reste peut-être insuffisante dans son objectivation des mots. [...]
[...] Dans Le Rire, Bergson montre que la langue dessert l'individu lorsqu'il cherche à exprimer la singularité de ses émotions. Sa parole reste, en effet, inlassablement rattrapée par la langue conventionnelle qui a tendance à généraliser, et qui est un obstacle à la saisie de la réalité. Le mot est alors une « étiquette », un concept qui appauvrit nécessairement la singularité de l'état d'âme dépeint. Le langage conventionnel corrompt, en quelque sorte, les âmes humaines qui peuvent saisir ce qui échappe aux autres lorsqu'elles sont 3 celles d'artistes, lorsqu'elles ont cette « manière virginale » de percevoir les choses. [...]
[...] Le dialogue noué semble s'affranchir de toute intention particulière de la part des interlocuteurs. Elle n'est plus que don pour autrui, offre de soi et le mot se livre, telle une offrande prête à saluer son destinataire, quel qu'il soit. La parole entre alors dans une dimension où la communication n'est plus de l'ordre de l'échange, de donnés réciproques, mais de celui du don authentique, qui engage sa personne, sans attente du retour qui ferait d'elle une marchandise. Ainsi, un langage authentique nécessite peut-être de renoncer au double langage comme langage dissimulateur, pour privilégier une expression doublant les intentions de l'individu Le langage, caractérisé par sa duplicité, peut aisément servir à tromper autrui. [...]
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